
Ces derniers jours, le coronavirus (pardon, le Covid-19 !) s’est invité sur le petit écran. Et ce n’est pas près de s’arrêter.
Même si on ne regarde pas les JT, on ne peut pas passer à côté du coronavirus et de ses conséquences. France 2 déprogramme un prime time pour proposer une émission spéciale, un animateur qui rentre de vacances de Venise est écarté de l’antenne, des envoyés spéciaux des rédactions qui vont sans doute subir le même sort et probablement de nouvelles intrigues pour «Plus belle la vie» ou «Demain nous appartient» autour d’un sujet qui met la population en émoi. La télé a attrapé le virus !
Loin de céder à la panique, la télé se prépare à une éventuelle pandémie. Si au retour des vacances, les cas se multiplient dans nos régions, on pourrait interdire le public dans les programmes, voire suspendre ces programmes qui seraient beaucoup plus fades sans des applaudissements et des rires commandés.
Prenons le Concours Eurovision de la chanson qui doit se tenir, en mai prochain, à Rotterdam. Les organisateurs restent attentifs aux recommandations sanitaires des institutions néerlandaises, et à ce stade, il n’y a pas panique à bord. Mais si le coronavirus devait venir jouer les trouble-fêtes, on se prépare déjà au plan B : produire le même spectacle dans un studio de télévision (au lieu d’une arène sportive) avec un public limité ou carrément une salle vide. Chose qui sera plus difficile à faire pour l’Euro 2020 de foot ou les JO de Tokyo.
Pierre Bertinchamps
Journaliste