
Non, rien à voir avec «Star Wars», rassurez-vous... Mais dès ce week-end, telle une chrysalide devenant papillon (de nuit), elle prend son envol seule (ou presque) chaque samedi soir sur France 2, avec l'une des émissions les plus prometteuses de cette rentrée.
Inconnue du grand public il y a encore dix ans avant de débarquer en 2014 comme «snipeuse» sur le plateau d'«On n'est pas couché» (France 2), Léa Salamé (42 ans) est devenue l'une des personnalités-phares de nos petits écrans. Brillante, rigolote, spontanée et photogénique, elle a démontré au fil de ses apparitions qu'elle était à l'aise dans de nombreux registres, de la critique du dernier album de M Pokora jusqu'à l'arbitrage en avril dernier du débat d'entre-deux-tours Macron/Le Pen.
Ce week-end, sa carrière va prendre encore une autre dimension. Samedi à 23 h 25 sur France 2, elle lance sa propre émission, intitulée «Quelle époque !». Un rendez-vous hebdomadaire qui s'inscrit dans la longue tradition des talk-shows de seconde partie de soirée du samedi («Tout le monde en parle», «On n'est pas couché», «On est en direct»).
Après avoir été chroniqueuse de Laurent Ruquier, puis l'avoir épaulé l'an dernier à la coanimation, la voici à la tête de son magazine rien qu'à elle. Pas sotte, la journaliste franco-libanaise a choisi de s'entourer de deux solides comparses : le piquant humoriste Philippe Caverivière, qui rempile et gagne du temps d'antenne par rapport à l'an dernier, et Christophe Dechavanne, qui signe son grand retour à l'écran (au-delà de son improbable collaboration avec RTL-TVI...) pour intervenir chaque semaine à sa guise sur «un plateau conçu comme une arène où vont se croiser, et débattre, artistes, polémistes, intellectuels, politiques, grands sportifs, personnalités de pouvoir et témoins de l’actualité» (dixit le dossier de presse !).
«Cette case est un lieu de rencontres, on pourra très bien voir un politique assis à côté d'une influenceuse», promet Léa Salamé. Un mélange des genres qui sied plutôt bien à cette période troublée, faite d'invectives à tout va et de repli sur soi.
Voilà donc la télé qui tente de damer le pion aux réseaux sociaux : non, mais «Quelle époque !»...
Julien Vandevenne
Rédacteur en chef adjoint