
Dans l'Hexagone, le sacre de Miss France 2023 a rassemblé, en décembre dernier, près de 7 millions de Français devant leur petit écran, soit 40 % de parts de marché. C'est énorme ! Et honnêtement, peu compréhensible encore à l’ère du mouvement #MeToo. De ce côté-ci du Quiévrain, l'élection n'est plus captée par la télé. Elle s'est déroulée en toute discrétion - s'il n'y avait eu cette alerte contre un homme armé rôdant autour du lieu du spectacle -, presque «en stoemelings», à La Panne.
L’élection de Miss Belgique était pourtant de ces émissions, un peu comme la Coupe du Monde de foot ou l’Eurovision, qui parvenaient à réunir la famille autour du petit écran. Ce temps semble révolu.
Les idées, la créativité, les talents, les performances n’auraient-ils pas plus de points communs avec la grandeur d’une nation qu’une couronne en plastique sur une jeune femme en bikini ? Les Belges auraient-ils perçu, eux, le dérisoire de l’affaire puisqu’ils semblent ne pas déplorer la perte de Miss B à la télé... ?
Nadine LEJAER
Rédactrice en chef