
Sur les conseils d'un collègue qui avait assisté aux enregistrements et apprécié, j'ai tenté de regarder la première de «The Dancer» ce mardi sur La Une. Il faut dire que la RTBF en a fait des tonnes pour promouvoir ce qu'elle voudrait être l'événement télé de ce début d'année, allant jusqu'à en parler dans chaque JT ou flash radio du jour sur toutes ses antennes : l'autopromo aux frais de l'info de service public !
Et comme je le craignais, je n'ai pas tenu quinze minutes... Certes, la danse est un art aussi respectable que la musique, le dessin, le cinéma ou le théâtre. Mais cette noble discipline ne mérite-t-elle pas mieux que de voir un jury hurler ou glousser devant des candidats qui se trémoussent en deux minutes top chrono ?
C'est bien filmé, le décor est réussi, Sara De Paduwa prouve qu'elle a la carrure d'une animatrice de prime time. Mais pour celles et ceux qui, comme moi, ne se sont jamais extasiés devant les chorégraphies de Beyoncé, difficile de trouver un quelconque intérêt à cette émission.
Le chant, avec «The Voice», tout le monde peut être touché par une voix, un texte; la danse est bien moins accessible.
Au passage, le coup du rideau qui s'ouvre ou se ferme pendant la prestation d'un candidat grâce aux votes du public, la RTBF nous l'avait déjà fait avec «Tête d'affiche» dans les années 1990...
La goutte d'eau pour ma part, ça a été juste avant la première page de pub, lancée au moment où on a tenté de faire larmoyer le public avec une candidate qui venait danser en mémoire de son père disparu quelques mois plus tôt. La ficelle était trop grosse, c'en était trop...
Comme au bon vieux temps des dancings, je vais plutôt rester sur le côté à garder les sacs pendant que les autres sont sur la piste !
Julien Vandevenne
Rédacteur en chef adjoint