
Ayons une petite pensée amicale pour les nombreux journalistes qui se sont levés dès potron-minet ce matin, en espérant nous annoncer au réveil le nom du nouveau président américain... Ils vont vraisemblablement dormir encore quelques nuits dessus !
Certaines chaînes de télé belges avaient prévu des éditions spéciales dès 4 ou 5 heures du matin. Elles pensaient sans doute revivre le même séisme qu'il y a quatre ans, quand Donald Trump avait battu par surprise Hillary Clinton, alors qu'il était donné perdant la veille.
Mais pour la première fois depuis 2000 (et l'imbroglio floridien entre Al Gore et George W. Bush), les Américains se sont réveillés mercredi sans savoir le nom de leur prochain président. Et nous non plus !
En 2020, comme on pouvait s'y attendre, le scrutin est bien plus complexe. Notamment parce que cette année, coronavirus oblige, beaucoup d'électeurs ont voté par courrier. Et aussi parce que leur nombre a explosé : l'élection a suscité la plus forte participation depuis que les femmes ont le droit de s'exprimer dans les urnes. 160 millions d'Américains ont voté, soit une participation estimée à 66,9 %, contre 59,2 % en 2016, selon le US Elections Project, élaboré par un professeur de l'Université de Floride.
Il faudra sans doute au moins deux jours de dépouillement pour avoir un résultat définitif. Mais certains ont encore en tête les procédures de recomptage qui avaient duré un mois dans la seule Floride il y a vingt ans... À ce rythme-là, les journalistes des éditions spéciales peuvent aller se recoucher !
Julien Vandevenne
Rédacteur en chef adjoint