
«The Voice Kids» sur TF1 et La Une, «Prodiges Pop» sur France 2, et bientôt «Dream Team» à nouveau sur TF1... Les enfants sont les nouvelles pépites d’audience des chaînes de télé.
Après la cuisine et les concours de chants pour adultes, ce sont les formats «kids» ou « junior » qui ont le vent en poupe à la télévision. C’est vrai qu’ils sont trop cutes derrière le micro, qu’ils ont de magnifiques brins de voix pour leur âge et surtout, qu’ils sont souvent meilleurs perdants que les adultes. À 8 ans, on ne pense pas encore à une carrière dans le milieu musical…
Les producteurs assurent être bienveillants. Et ils le sont. Tout au long du processus ou du tournage, les enfants sont suivis par des nounous et des psychologues, histoire que l’audition reste un jeu avec une bande de copains, sans compétition. La bonne humeur en coulisses en témoigne.
Des enfants talentueux, ce n’est pas neuf non plus à la télé. Il y a près de trente ans, «Pour la gloire» sur la RTBF avait sa catégorie junior qui avait vu émerger Jonatan Cerrada ou Mélanie Cohl. Et plus loin encore, «L’École des fans» (A2) était un talenshow pour le fun, avant l’heure, et on s’en régalait les dimanches après-midi.
En 2023, les enfants sont un bon prétexte pour faire une bonne audience. Mardi dernier, La Une a attiré 24 % du public avec le retour de «The Voice Kids». Les meilleurs formats, à l’étranger, ont leur version avec des enfants comme «Danse avec les stars» aux États-Unis, avec des celebrity kids. On épinglera «Le Meilleur pâtissier» avec des enfants, au Royaume-Uni ou «MasterChef Junior» que TF1 avait également proposé durant les fêtes de 2011 à 2013, et qui fait toujours le bonheur de la FOX, aux USA, depuis 2013. Toujours aux États-Unis, sur FOX Kids, un format junior de «Mask Singer» a été lancé en 2022. Et n’oubliions pas «Tahiti Quest», ce «Koh-Lanta» des familles, diffusé par Gulli, AB3 et RTL tvi.
Les enfants et les jeunes ne regardent plus trop la télévision, mais cette dernière ne peut pas se passer de leur présence dans les programmes. Un drôle de paradoxe, non ?
Pierre Bertinchamps
Journaliste