
Ainsi, on ne pourrait plus rien dire ou créer ? Plus rire de la mort, de la maladie, du handicap, des hommes, des religions ou... des genres ? Tant de bêtises s’écrivent pourtant, s’enregistrent, se filment, se partagent, croissent et se multiplient...
Des tranches de vie d’un inintérêt phénoménal remplissent les réseaux sociaux sans, du reste, qu’on puisse y réagir de façon intelligente sans risquer le lynchage grossier dans un français approximatif. Il suffit d’un rien, d’un détail, d’une interprétation pour que des propos, des films, des œuvres soient jugés sexistes, racistes, enfin bref «inopportuns» (euphémisme hypocrite) et qu’une plainte soit déposée. Pire, que celui ou celle qui en est à l’origine soit ostracisé(e). Dommage. Réécrire l’histoire est impossible. L’expliquer est la meilleure façon de comprendre le présent. Et de préparer l’avenir. Nous n’en avons certes pas fini avec cette société emplie de préjugés et de stéréotypes injustes. Mais condamner à tour de bras ne risque-t-il pas d’affaiblir les vrais combats, constructifs, eux, pour l’égalité, la liberté et le respect ?
Nadine, rédactrice en chef