
Les chaînes de télé sont face à un casse-tête en ce moment : satisfaire l'énorme audience en demande de programmes de qualité, tout en disposant de moins de moyens humains et financiers.
Car oui, ce sont des entreprises comme les autres : elles doivent aussi respecter les mesures de distanciation sociale imposées à tous, et donc se passer d'enregistrements en public (séries, jeux...), et laisser bon nombre de leurs travailleurs à la maison.
Mais elles subissent de plein fouet une conséquence inattendue de la fermeture des commerces non-essentiels : la chute brutale du nombre de spots publicitaires. Les marques sont nombreuses à avoir annulé leurs campagnes de promo. Un sérieux manque à gagner pour tous les médias, y compris publics.
La solution la moins coûteuse pour combler les vides dans les grilles, c'est évidemment la rediffusion, y compris à des moments stratégiques : France 2 a par exemple reprogrammé un "Taratata" de 2017 samedi dernier avec - c'était surréaliste ! - des artistes qui faisaient la promo d'albums et de concerts d'il y a trois ans...
D'autres optent pour les directs en confinement : l'animateur, seul chez lui, assure le show depuis son salon. Même Sophie Davant s'y est mise depuis hier sur France 2 pour «Affaire conclue». Rien de bien folichon là-dedans...
Le danger est évidemment que les patrons de chaîne conservent ces mauvaises habitudes quand cette période trouble sera derrière nous. La télé low-cost de l'ère coronavirus deviendra-t-elle la nouvelle norme ?
Notre équipe a mené l'enquête sur ce qui nous attend dans les prochaines semaines et les prochains mois sur les petits écrans. Je vous laisse découvrir les premières infos dans votre magazine Télépro.
Julien Vandevenne
Rédacteur en chef adjoint