
Au-delà du coup de boost au moral dont on avait bien besoin, c'est une belle leçon que nous a donné Hooverphonic mardi soir à l'Eurovision.
Quelle bonne surprise aux alentours de 23 h, au terme de la première 1/2 finale de haut niveau, lorsque le mot «Belgium» s'est affiché dans la 9e case parmi le tableau des 10 pays qualifiés pour l'apothéose de samedi ! Un bonheur que nous n'avions pas vécu depuis Blanche en 2017, et que peu de monde avait prédit...
J'avoue, je faisais partie de ceux qui pensaient que Hooverphonic n'avait aucune chance d'aller plus loin. Non pas que la chanson «The Wrong Place» soit mauvaise, au contraire. Mais face à une concurrence ultracalibrée Eurovision (chorégraphies spectaculaires, couleurs flashy, effets pyrotechniques, tenues excentriques...), on redoutait que nos «vieux briscards» et leur univers «classic rock» soient... à la mauvaise place ! Erreur, je le concède aujourd'hui.
Difficile de dire avec certitude ce qui a plu aux votants européens, mais c'est sans doute justement l'authenticité du groupe belge. Pas de calcul, aucune compromission par rapport à ce qui fait leur succès depuis maintenant vingt ans : leur professionnalisme a bluffé le continent entier. «L'Eurovision ne fera pas changer notre ADN, c’était aussi la condition de notre participation», rappelle Alex Callier dans une interview à Télépro.
La belle Geike et ses comparses nous prouvent en tout cas qu'il y a bel et bien encore une place pour les artistes qui sortent du rang, et évitent de suivre les tendances comme des girouettes. Bref, restent fidèles à eux-mêmes.
Rendez-vous samedi soir pour la suite de cette belle aventure européenne !
Julien Vandevenne
Rédacteur en chef adjoint