
On le disait mort. Mais 70 ans après sa naissance, le bon vieux rock suscite toujours la polémique. Et le week-end dernier, il a même mis le petit monde de l'Eurovision sens dessus dessous !
«Rock'n roll never dies» («Le rock'n roll ne meurt jamais»), s'exclamait Damiano David, le chanteur de Maneskin, en recevant le trophée de la 65e édition de l'Eurovision. En tout cas, cette musique septuagénaire n'en finit pas de déchaîner les passions.
On a en effet assisté à une soirée décoiffante en direct de Rotterdam, avec ce groupe italien qui, à coup de guitares saturées, a surclassé dans la dernière ligne droite, grâce aux votes du public, des favoris français, suisses et maltais plus conventionnels.
Certains en ont avalé leur zappette de voir ces quatre zigotos, outrageusement maquillés, piercés et vêtus de cuir, s'imposer dans une compétition musicale connue pour son bon goût (sic)... D'autres ont cru à un #cokegate qui allait «tout remettre en ordre». Mais un test de dépistage a révélé que le chanteur n'était pas un consommateur de drogue. Raté !
Non, le rock n'est pas mort, comme le clament à tort certains depuis plusieurs décennies. Il continue de bousculer, de déranger et de titiller les bonnes consciences. Et c'est tant mieux !
Julien Vandevenne
Rédacteur en chef adjoint