
Ce jeudi soir, la Belgique joue sa place en finale de l’Eurovision. Un concours très marqué par le conflit en Ukraine.
On ne le dira jamais assez, le Concours Eurovision de la chanson et la politique sont deux mondes différents qui ne doivent pas s’entrecroiser. Ça, c’est pour les beaux discours et la scène. En coulisses, c’est autre chose…
Comme on pouvait s’y attendre, l’Ukraine a toutes les attentions de la presse et des observateurs. Pourtant «Stefania», la chanson du groupe Kalush Orchestra, n’est pas vraiment le titre de l’année et n’a pas la carrure de «1944» (de Jamala), la chanson politiquement incorrecte lauréate de 2016 qui racontait l’histoire de la déportation russe en Crimée. Encore aujourd’hui, les bookmakers ne jurent que par une victoire de l’Ukraine et pas mal de journalistes aussi.
Et après ? Il faudra assumer ! Y aller, en espérant une fin rapide du conflit ou renoncer et réaliser le Concours ailleurs. Un gâchis pour d’autres chansons et chanteurs qui rêvent de connaître la gloire à l’Eurovision, même si cette dernière est souvent éphémère. Conchita Wurst (2014) ou Duncan Laurence (2015) n’ont pas fait les tournées mondiales d’ABBA ou de Maneskin.
Et la Belgique dans tout ça ? Jérémie Makiese est serein et répète à l’envi l’excitation d’être ce soir sur la scène de Turin. Sa prestation, hier pour le jury, était très bonne. Un bon point. Mais la concurrence sera rude. Les dix-huit participants de ce jeudi se disputeront les dix tickets disponibles pour la finale de samedi. On serait très déçu de ne pas en être.
Allez Jérémie !
Depuis Turin, Pierre Bertinchamps