
L'existence procède de la lutte, je ne le sais que trop bien. Alexandre Jollien. Philosophe et IMC (infirme moteur cérébral)
Cette journée n’est pas la mienne mais celle d’amis proches.
7h45, bon, il va bien falloir m’extraire du lit…
Comme le sportif avant l’épreuve, je visualise les gestes qui me permettront de dérouler ma journée.
Me lever (saisir la potence, me redresser, me "transférer"), retirer mon lange (plus pratique la nuit) me laver/m’habiller (1h45. Je ne suis pas plus coquet qu’un autre mais se glisser dans une baignoire et enfiler un pantalon lorsque son corps n’obéit presque plus, c’est coton), déjeuner/dîner/souper, faire les courses, me faire un café et me sonder, ah se sonder… quelle aventure ! Finalement une journée très ordinaire lorsqu’on est en fauteuil roulant et qu’il n’y a que les bras qui sont aux ordres…
S’il me reste assez d’énergie (et malheureusement il m’en reste toujours suffisamment) je penserai à ma vie d’avant, enfin plus précisément je pleurerai sur ma vie d’avant. Je ne suis pas encore dans la période «réinventer ma vie». Pour l’instant je suis en colère et triste. Je sais que ça passera. Tout passe.
80 % des handicaps sont des accidents de vie.
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Eric Doignée
Service marketing Télépro