
Depuis deux semaines, le JT de La Deux, «VEWS» est passé en mode «tout images» et surtout avec un ton «jeune public», cible de la 2e chaîne de la RTBF. À y regarder de plus près, on a l’impression que le «nouveau» public de La Deux prend l’information pour un mauvais sketch...
Par exemple, ce jeudi, une étudiante se plaignait de ne plus savoir joindre les deux bouts et de ne se nourrir que de pâtes et de riz. Paf ! On ajoute comme images de transition, une scène culte d’un repas du film «Les Visiteurs». Ça situe…
OK, je ne suis pas la cible de programme (ni même de la chaîne). OK, j’admets que pour faire (re)venir les jeunes devant la télé, il faut parler un langage qu’ils comprennent. Là, on n’est plus dans le cadre d’un «digest» de l’actu de la journée, mais d’un mauvais travail d’études d’une haute école de journalisme, à l’humour potache.
Alors que la RTBF veut se positionner en référence pour la lutte contre la désinformation par le lancement (en suspens) de Faky, avec «VEWS 5’», on ne désinforme pas mais on prend l’information à la légère voire en la caricaturant inutilement. Un grand écart de plus du service public.
Puisque l’équipe de «VEWS» est inconditionnelle des «Visiteurs», je n’ai qu’un mot à leur dire : «Mais qu’est-ce que c’est que ce binz ?»
Pierre Bertinchamps
Journaliste