
Depuis lundi, pour voir un JT de nuit belge, il faut se brancher sur une chaîne privée...
Autrefois, j'étais un adepte du «12 minutes», le bref JT de fin de soirée sur La Deux présenté par l'excellent Eric Boever et ses quelques sympathiques doublures noctambules. Mais ça, c'était avant !
Depuis que ce rendez-vous a mué en capsule de cinq minutes tout en images, j'ai décroché. Voir des extraits des «Visiteurs» ponctuer les séquences d'un des premiers numéros de «Vews», en novembre 2019, m'avait plutôt refroidi... Ce genre de procédé n'avait aucun sens, même pour attirer les jeunes internautes vers l'info fiable.
L'autre jour, je suis retombé dessus au hasard d'un zapping sur Tipik. Et j'ai voulu lui donner une seconde chance. Si les fameuses répliques de films ont disparu (ouf !), le traitement de l'actu laisse encore perplexe : de gros raccourcis dans les commentaires des infos principales, des sujets «people» et futiles qui n'ont rien à faire dans un JT, une voix off d'ado plutôt cliché (semblable à celle - agaçante au possible ! - qui illustre depuis quelques mois les pubs Base en radio, vous voyez ?), un chrono agaçant...
La RTBF a une curieuse façon de parler à la nouvelle génération ! Et les plus anciens désertent... D'ailleurs, connaissez-vous une autre chaîne au monde qui produise ce genre de journal pseudo-hype ? Si c'était aussi simple, les plus grandes rédactions le feraient !
Depuis ce lundi, le rendez-vous a été déplacé dans une case improbable, à 19h50, face au JT de La Une... C'en est donc fini du rendez-vous d'info de la nuit sur les ondes du service public. Pour sa dose d'actu belge avant d'aller au lit, il faut désormais se tourner vers une chaîne privée (LN24) ou le Web. Tout un symbole de notre époque.
Julien Vandevenne
Rédacteur en chef adjoint