
Difficile de passer à côté de ce qui s’appelle désormais l’affaire Palmade...
Depuis le 10 février dernier et l’annonce de l’accident causé par l’humoriste en région parisienne, chaque jour amène son lot d’annonces, de questions, de prétendus «décryptages», mais surtout de pronostics et de prédictions. La plupart du temps faits par des avocats, psychologues, gendarmes... n’ayant jamais eu accès au dossier.
Les témoignages aussi se succèdent : un ancien amant, un voisin maçon ou le cousin d’une des victimes de la tragédie. Julia Courvoisier, avocate pénaliste invitée d’«Arrêt sur images», site d’analyse des médias, rappelait pourtant que «le temps médiatique n’était pas celui de la justice. Ses décisions», rappelait-elle, «doivent se prendre dans la sérénité. Tout ne peut pas se faire en fast-justice, comme aujourd’hui on a de la fast-information».
Le calme n’est pas près de revenir, les réseaux sociaux ayant ajouté à cette cacophonie leurs lots d’injures, de haine et de propos homophobes. Qui ne guériront pas les malheureuses victimes.
Nadine Lejaer, rédactrice en chef