
Les téléspectateurs ont besoin de savoir que les valeurs positives sont encore partagées. Sincère ou pas, la télévision peut avoir un caractère exemplatif. Et pas toujours - loin de là - dans le mauvais sens.
Les jeunes ne sont pas si dupes. Quand on demande aux 18-34 ans de juger des téléréalités aussi artificielles que «The Love Experiment» (Tipik) ou «Mariés au premier regard» (RTL-TVI) et celles qui mettent en avant les compétences, la solidarité, la rage de vaincre ou de trouver l’amour («Koh-Lanta», «L’Amour est dans le pré»), ils votent pour les secondes. Comme leurs aînés.
Ils savent que toutes les émissions de ce type ont leur part de scénarisation. Mais ce n’est pas parce qu’ils parlent davantage des Kardashian ou des «Anges de la téléréalité» qu’ils ne font pas la distinction entre la «feel good TV», celle des bons sentiments, et l’anxiogène, un peu sadique, qui se nourrit des bisbrouilles existentielles de jeunes dont la seule préoccupation consiste à savoir où ils vont faire la «teuf» le soir.
Les téléspectateurs ont besoin de savoir que les valeurs positives sont encore partagées. Sincère ou pas, la télévision peut avoir un caractère exemplatif. Et pas toujours - loin de là - dans le mauvais sens.
Nadine LEJAER
Rédactrice en chef