Loïc Nottet : «Je veux faire encore mieux samedi soir» (interview)

Loïc Nottet : «Je veux faire encore mieux samedi soir» (interview)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

À peine remis de sa qualification pour la finale de l’Eurovision, Loïc Nottet donne ses premières impressions à Télépro. Confiance et satisfaction.



Il y a quinze jours dans une interview à Télépro, vous étiez très pessimiste sur votre qualification. Vous êtes aujourd’hui qualifié, comment vous sentez-vous ?

Je suis content ! On va pouvoir faire résonner notre petit pays à travers toute l’Europe, et avec une audience encore plus extraordinaire que mardi soir. Je suis fier de toute l’équipe qui a travaillé avec moi aussi.

Une plus grosse audiences, c’est une belle opportunité pour vous aussi…

Pourquoi pas ! Mais avant tout, je suis là pour représenter nos couleurs au mieux. Si par la suite, ça débouche sur un succès au-delà de nos frontières, c’est un petit bonus. Beaucoup d’Australiens s’intéressent à moi (ndlr : en 2013, Roberto Bellarosa avait séduit les Suédois grâce à l’Eurovision). D’ailleurs, leur candidiat, Guy Sebastian, a répondu à une interview où il a été élogieux à mon sujet. Il est fan de mon style et de ce que je fais. Je suis son «favori», et ça me fait plaisir évidemment !

Vous êtes aussi le chouchou de la presse sur place…

C’est bizarre, je l’avoue, mais ça fait surtout du bien ! C’est vrai qu’au départ, j’étais un peu réticent vis-à-vis des médias, mais on s’y fait, surtout ici. Ça fait partie du métier. Je le prends comme un échange avec les gens. On s’intéresse à moi, et je peux parler de mon expérience. C’est sous cet angle que je le prends…

Aujourd’hui, êtes-vous soulagé ou stressé ?

Je n’ai plus rien à perdre, c’est une chose qui est sûre. Mais je vais bosser pour que ce soit mieux encore samedi soir.

Objectif, une victoire ?

Faire déjà le mieux que je peux. Après, c’est le public qui choisira. Je veux être content à 100 %, et comme je suis très perfectionniste, il y a toujours quelque chose qui va clocher…(Rires)

Dans le portrait «Il était une voix», on vous qualifie de très bosseur. On n’avait pas cette impression dans «TheVoice»…

À «The Voice», j’étais un candidat, et c’était difficle parce que j’avais l’école de danse dans laquelle je suis très impliqué, à gérer en même temps. Je n’avais pas 100 % de mon temps à consacrer à «The Voice». Ici, je suis un artiste, et plus un talent, ni un numéro. Ça change tout. Je trouve important de me donner à fond, si je veux faire de la chanson, mon métier. C’était logique pour moi de donner ma patte dans toutes les étapes de la préparation.

Vous avez déjà commencé à écrire votre album ?

Je réfléchis à des mélodies et quelques démos dans ma chambre pour déjà un peu avancer. D’un côté, j’ai envie de prendre mon temps, mais il ne faut pas que de l’autre côté, ça dure cinq ans non plus…

On a découvert que vous aimez le monde façon Tim Burton, et que les enterrements vous passionnent. Ce n’est pas très vendeur !

C’est vrai que ça casse l’image. (Rires) C’est l’ambiance très lourde des enterrements et la forme des cercueils que je trouve magnifique. Le côté pesant et triste m’inspire beaucoup en fait. Je ne suis pas nécrophile, je vous rassure, ni un psychopathe. C’est juste une inspiration omniprésente.

Cette inspiration apparaîtra dans l’album?

Je ne sais pas encore, parce que c’est un style vraiment spécial.Pour cet album, je veux rester honnête avec moi-même tout en essayant de plaire à un maximum de gens.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour samedi soir ?

Prendre du plaisir et surtout partager la même chose que lors de la demi-finale. Il y avait vraiment une bonne énergie, mardi soir. J’étais étonné lorsqu’on nous a annoncé que toute la salle nous applaudissait alors que la Belgique n’est pas habituée à tant d’honneur à l’Eurovision. La presse aussi m’a plébiscitée hier, après le show. Ça me booste, et je me dis après coup, que j’ai vraiment mérité ma place en finale.

Et à Courcelles, comment ça se passe ?

Il y aura un écran géant, samedi soir (ndlr : comme lors de la finale de «The Voice Belgique» en 2014), et je reçois aussi pas mal de messages de félicitations sur les réseaux sociaux.

Si ce n’est pas vous, qui d’autre pourrait gagner l’Eurovision 2015 ?

D’après l’engouement du public hier, la Serbie semble bien partie, et je pense que ce serait bien eux qui pourraient remporter la victoire. Mon petit coup de coeur va pour la Hongrie. J’aime beaucoup aussi ce que propose l’Estonie.

De notre envoyé spécial à Vienne : Pierre Bertinchamps

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