Inde: un dactylo excédé de sa notoriété soudaine et involontaire

Inde: un dactylo excédé de sa notoriété soudaine et involontaire
AFP

Un dactylo indien, devenu célèbre sur les réseaux sociaux après la publication d’une photo montrant un policier brisant sa machine à écrire, ne supporte plus cette notoriété inattendue et aspire à retrouver sa tranquillité pour pouvoir travailler.

La photo montre un policier harcelant Kishan Kumar, installé dans la rue pour taper sur sa machine à écrire les courriers officiels des habitants de la ville de Lucknow. Le cliché s’est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, ce qui a valu au dactylo un élan de sympathie d’Indiens indignés du traitement subi.

Les autorités locales ont réagi rapidement, suspendant le policier et promettant une indemnisation de 100.000 roupies (1.400 euros) et une nouvelle machine au dactylo.

Mais le sexagénaire dit « en avoir marre » de cette nouvelle notoriété qui l’empêche désormais de travailler.

« Je ne peux pas travailler avec tant de monde autour de moi. Je n’ai pas gagné un sou depuis deux jours », dit-il à l’AFP depuis l’extérieur de la poste de Lucknow où il est installé.

« Que vais-je donner à manger à ma famille? Je viens ici pour travailler, non pour donner des interviews ».

Les dactylos, qui ont largement disparu dans de nombreux pays, sont encore nombreux à travailler dans la rue en Inde.

Affairés sur de vieux modèles, ils tapent toutes sortes de documents officiels, depuis le texte d’une plainte au titre de propriété, le tout pour environ 10 roupies (15 centimes) par page.

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