La ville de Limoges veut faire de son nom une marque protégée

La ville de Limoges veut faire de son nom une marque protégée
AFP

Connue dans le monde entier pour sa porcelaine, la ville de Limoges a décidé de faire de son nom une marque protégée en France et en Europe, pour éviter que des objets qui n’ont pas été fabriqués sur place puissent porter la mention « Limoges », a-t-on appris vendredi auprès de la mairie.

Le conseil municipal a adopté mercredi une délibération visant à engager des démarches pour la protection de la marque « Limoges » auprès de l’INPI (office national de la protection industrielle) et de l’Ohmi (office de l’harmonisation dans le marché intérieur) pour l’Union Européenne.

Cette démarche, propre à la Ville, doit lui permettre de conserver un droit de regard sur son image de marque, et pas seulement pour la porcelaine qui l’a rendue célèbre.

Soutenues par la Chambre de commerce et d’industrie de la Haute-Vienne, « les démarches ont bien été engagées et il faut désormais compter un délai d’environ six mois pour la validation par l’INPI », précise-t-on à la mairie.

D’après la délibération, la marque « Limoges » sera déposée dans quatre catégories: joaillerie, bijouterie, monnaies, médailles et autre objets d’art en métaux précieux ; affiches, albums, livres, etc. ; porcelaine et vaisselle ; et publicité ou expositions à buts commerciaux.

« Nous portons de longue date la demande de protection de nos produits qui, à ma connaissance, sont les seuls où l’usage du nom +Limoges+ est régulièrement utilisé abusivement », a précisé à une correspondante de l’AFP Alain Mouly, président de l’union nationale des fabricants de porcelaine (UFPL) qui a demandé une IGP (indication géographique protégée), rendue possible par la loi Hamon.

« Néanmoins, cette démarche me semble un point positif, et un outil supplémentaire dans l’arsenal pour protéger notre nom. On l’a vu à Saint-Tropez par exemple pour endiguer l’usage abusif du nom de la ville sur des espadrilles », ajoute-t-il.

« C’est à la faveur d’une rencontre avec le ministère de l’Economie, en 2013, que le principe d’une demande de protection auprès de l’INPI en tant que marque a été acté », sous la précédente municipalité, a précisé Bernard Vareille, conseiller d’opposition socialiste et ancien premier adjoint.

« Nous voulions éviter que, comme cela a pu se voir à Laguiole, le nom ne soit déposé par un promoteur privé. Nous l’avons donc voté même s’il a été présenté par la nouvelle municipalité UMP », a-t-il ajouté.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici