Lancer de dinde d’un clocher : pas de maltraitance selon un juge…

Lancer de dinde d'un clocher : pas de maltraitance selon un juge...
AFP

Un juge espagnol a autorisé lundi un lancer de dinde du clocher d’une bourgade du sud de l’Espagne, estimant que ce rituel du XIXe siècle ne constituait pas une « maltraitance animale ».

Chaque année, le 3 février, à l’occasion de la fête de San Blas, les 840 habitants de la petite localité agricole andalouse de Cazalilla sacrifie à une tradition censée porter bonheur à celui ou celle qui attrape l’animal, lancé depuis le clocher de l’église.

En général, le volatile, passé la surprise, vole quelques mètres au-dessus de la place avant de se réfugier sur un toit. Certains habitants, selon les images des années précédentes, escaladent alors les maisons pour tenter de s’en emparer.

Le parti de défense de animaux Pacma, qui a réuni 50.000 signatures pour dénoncer « une fête comportant de la maltraitance animale contraire à la loi », avait déposé plainte pour faire interdire cette pratique.

Un juge régional a rejeté la demande, estimant que « l’animal ne souffre pas » et qu’il « semble plus que douteux que le seul fait de lancer une dinde constitue de la maltraitance animale ».

Outre la corrida, Pacma dénonce régulièrement « la cruauté » de certaines traditions espagnoles, telles que le lancer de chèvre du clocher d’une église, le lancer de canards, ou encore allumer des boules de feu sur les cornes de taureaux.

En août, la petite commune catalane de Roses, dans le nord de l’Espagne, avait fait scandale, lorsqu’une participante à un lancer traditionnel de canards dans la mer avait été filmée frappant un défenseur des animaux à coup de volatile.

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