En avant le quiz savant… sur la musique !

Quelle lettre se cache dans la clé de sol ? © Getty Images
Giuseppa Cosentino Journaliste

La musique est-elle une science ? Le magazine « C’est toujours pas sorcier », lundi soir sur France 4, entend bien le prouver.

1. Pourquoi les instruments s’accordent-ils sur un la ?

a. C’est la corde à vide du violon
b. C’est la tonalité du téléphone fixe
c. La note fut tirée au sort

2. D’où vient le nom des notes (do-ré-mi-fa-sol-la-si) ?

a. D’un rébus médiéval
b. D’un chant religieux latin
c. D’une onomatopée

3. Pourquoi la note ut fut-elle remplacée par do ?

a. En référence à Dieu
b. Le ut est jugé peu musical
c. Par effet de mode

4. Au piano, pour quelle raison n’y a-t-il pas de touche noire entre chaque note ?

a. Il n’y a pas assez de place sur le clavier
b. Pour distinguer les dièses des bémols
c. Car l’intervalle entre les notes n’est parfois que d’un demi-ton

5. Pourquoi parle-t-on de « tube » en musique ?

a. Les chansons étaient enregistrées sur des cylindres en forme de tube

b. Pour désigner un succès populaire aussi vide qu’un tube
c. Le tube était un instrument de musique très prisé

6. À quelle lettre fait référence la clé de sol ?

a. S
b. G
c. Aucune, c’est un symbole latin

7. Mettez les bémols dans l’ordre :

a. Fa, do, sol, ré, la, mi, si

b. Ré, la, mi, sol, fa, do, si
c. Si, mi, la, ré, sol, do, fa

8. Combien de temps dure une blanche ?

a. 2
b. 3
c. 1

9. Rémi reconnaît les notes à partir d’une référence donnée. Il a une oreille…

a. harmonique
b. relative
c. absolue

Réponses

1.a. S’il est la tonalité des téléphones fixes, le la fut choisi par commodité : pour les instruments à cordes, il est plus facile de s’accorder sur une corde « à vide », sans qu’aucun doigt n’appuie dessus. La tradition veut que ce soit le hautbois qui le donne. En revanche, dans un concerto pour piano, c’est ce dernier qui mettra tous les musiciens au diapason, puisqu’il a été accordé avant le concert. Ce n’est que depuis 1939 que le la a été établi à la fréquence de 440 hertz. Auparavant, il variait en fonction des pays, des villes et des compositeurs. Ainsi, celui de Bach se situait à 415 hz, celui de Mozart à 422 hz, Verdi 432 hz et Beethoven 455 hz ! Ce qui engendrait une belle cacophonie. Et donnait des sueurs froides aux chanteurs, contraints d’y adapter leur tessiture vocale (imaginez la Reine de la Nuit devant exécuter un contre-fa un dièse plus haut…). Aujourd’hui, de nombreux orchestres choisissent toujours de s’accorder à une hauteur différente selon le répertoire joué.

2.b. Il s’agit de l’« Hymne à saint Jean-Baptiste » (VIIIe s.), dont les premières syllabes correspondent aux notes : Ut quéant laxis, Resonare fibris, Mira gestorum, Famuli tuorum, Solve polluti, Labii reatum, Sancte Ioannes. Traduction : Afin que tes serviteurs, puissent chanter à gorge déployée, les merveilles de ta vie, ôte le péché, de leurs lèvres souillées, Ô saint Jean. Au XIe siècle, le moine bénédictin Guido d’Arezzo, soucieux d’apprendre les chants liturgiques, utilise ce système mnémotechnique pour inventer les notes.

3.a et b. Le ut, difficile à chanter, aurait été remplacé au XVIIe siècle par do, issu, sans doute, du latin Dominus, signifiant « Seigneur ».

4.c. C’est le cas de mi et fa, ainsi que si et do, séparés, non pas d’un ton (contrairement à toutes les autres notes) mais d’un demi-ton. La présence d’une touche noire entre celles-ci est donc inutile.

5.a. L’usage du mot « tube » pour désigner une chanson à succès aurait ensuite été popularisé par Boris Vian, directeur artistique chez Philips au milieu des années 1950.

6.b. La clé de sol est dérivée de la lettre G, qui indique la position de la note « sol » sur la portée. Au Moyen Âge, les notes étaient d’abord désignées par des lettres (A pour la, B pour si, C pour do, G pour sol). Une notation alphabétique toujours en vigueur dans les pays de culture germanique ou anglo-saxonne !

7.c. La proposition a. désigne l’ordre des dièses.

8.a. La blanche vaut 2 temps ; la ronde, 4 ; la croche vaut la moitié d’une noire (il faudra donc deux croches pour faire un temps) ; la double-croche fait la moitié d’une croche. Le point après une note ajoute à celle-ci la moitié de sa valeur. Purement mathématique !

9.b. Ce type d’oreille musicale s’améliore avec la pratique. L’oreille absolue, en revanche, semble être innée et définit la capacité d’identifier une note sans aucune référence. Elle peut deviner, par exemple, quelle note fait une petite cuillère tombant au sol ! Quant à l’oreille harmonique, elle permet de reconnaître l’intervalle entre différents sons.

Cet article est paru dans le Télépro du 22/5/2025

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