Produire de l’énergie solaire à partir de plastique ? L’idée semble folle, et pourtant !
Transformer le plastique, fléau environnemental, en un vecteur d’énergie propre et renouvelable, c’est une révolution. L’encre solaire, aussi appelée photovoltaïque, produit de l’électricité grâce à des cellules solaires imprimables. Elle pourrait révolutionner la production d’énergie renouvelable ! Mercredi à 16h25 sur Tipik, « Matière grise express » explique comment.
Comment ça marche ?
L’encre photovoltaïque est une substance soluble à laquelle on intègre des matériaux photovoltaïques, comme des pérovskites ou des polymères conducteurs, capables d’absorber la lumière. Lorsque la lumière frappe l’encre, les photons excitent les électrons des matériaux photovoltaïques, créant un flux d’électrons qui produit de l’électricité. Cette encre peut être imprimée sur divers supports : verre, plastique ou papier, grâce à l’impression à jet d’encre ou la sérigraphie. Elle permet de créer des panneaux solaires flexibles, souples et légers. Elle pourrait aussi être intégrée dans des objets du quotidien ou des surfaces architecturales.
Une révolution de notre quotidien
Cette technologie ouvre la voie à des applications fascinantes. Des textiles énergétiques intégrés dans nos vêtements pourraient capter l’énergie solaire et alimenter de petits appareils électroniques, capteurs biométriques ou dispositifs de communication. Les bâtiments, recouverts de revêtements imprimés, permettraient une production d’énergie discrète et efficace. Smartphones et montres connectées, équipés de films photovoltaïques imprimables, prolongeraient leur autonomie. Intégrée dans les housses d’ordinateurs portables, l’encre solaire offrirait une alimentation de secours. Les voitures électriques rechargeraient leurs batteries grâce à des revêtements solaires flexibles. Des emballages, des meubles ou des affiches publicitaires pourraient intégrer cette encre pour générer de l’électricité à partir de la lumière ambiante !
Dans quels délais ?
Il s’agit d’une technologie de pointe en pleine évolution et des universités de tous les pays réalisent régulièrement des avancées. Les cellules photovoltaïques imprimables sont en phase de développement et de tests, mais certaines applications commencent à émerger. Pourra-t-on un jour imprimer chez soi ses propres panneaux solaires ? Les délais de commercialisation restent incertains, mais cette technologie pourrait être couramment utilisée d’ici cinq à dix ans. Actuellement, les panneaux solaires imprimés sont nettement moins efficaces que les panneaux photovoltaïques rigides.
L’encre solaire rencontre aussi d’autres défis techniques et environnementaux. Sa production nécessite des matériaux comme le silicium et l’argent, dont l’extraction nuit à l’environnement. Elle reste coûteuse à produire et à intégrer dans des infrastructures existantes. Et les cellules solaires imprimées contiennent des composants difficiles à recycler…
Cet article est paru dans le Télépro du 19/6/2025