Un nouvel épisode de cette série documentaire à la débrouille à haut risque. À voir vendredi sur France 5 à 21 h 00.
Les kamikazes-bananes. C’est ainsi que les Burundais surnomment ces cyclistes dévalant l’une des routes les plus dangereuses du pays à près de 70 km/h. À cette vitesse et chargés de plusieurs régimes de bananes, leurs vélos sont impossibles à arrêter. Alors ils slaloment entre les poids lourds pour éviter l’accident, voyagent à plusieurs pour s’ouvrir la voie et, en bons acrobates, s’accrochent à l’arrière des remorques pour souffler dans les montées. C’est le salaire de la sueur et de la peur, mais c’est bien grâce au transport de bananes que Donatien peut envoyer ses enfants à l’école.
Tous n’ont pas cette chance, beaucoup d’enfants sont employés dès le plus jeune âge pour travailler les pieds dans la boue et confectionner des briques. À côté de ça, la République démocratique du Congo fait presque figure d’Eldorado avec ses sous-sols riches en minerais. Si ce n’est que les Burundais, qui s’escriment dans les mines, doivent en plus affronter des pistes défoncées. Les camions tanguent dans des crevasses de boue géantes. Cette portion de piste est pourtant considérée comme une nationale. En réalité, elle est surtout aux mains des milices de la région qui organisent le racket pour financer leurs guérillas. L’espoir pourtant subsiste là où l’on taille les tambours dans des arbres gigantesques. Au Burundi, la fabrication de tambours est une pratique ancestrale, pratiquée au rythme des percussions…
Cet article est paru dans le Télépro du 31/07/2025.