Qui a eu cette idée fantastique d’un jour inventer le jardin botanique ? De Londres à Dubaï, découvrez les jardins les plus surprenants de la planète.
Télépro vous offre une visite guidée.
Le plus vieux
Fondé en 1545 sur décision du Sénat de la République de Venise, le Jardin botanique de Padoue est le plus ancien jardin botanique toujours en activité sur son site historique. Au départ, il était consacré à l’étude des plantes médicinales. Mais Venise ayant de nombreux contacts commerciaux avec le monde entier, le jardin s’est rapidement enrichi de plantes venues d’ailleurs.
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L’Unesco l’a inscrit au Patrimoine mondial car « le Jardin botanique de Padoue est à l’origine des jardins botaniques, de la naissance de la science botanique et des échanges scientifiques ». Ce jardin ancien a conservé son architecture d’époque. On peut toujours y voir un palmier de 1585, ainsi que les plus vieux ginkgo et magnolia d’Europe.
Le plus grand
Avec plus de 130 hectares, les Jardins botaniques royaux de Kew sont les plus vastes de la planète. Ces jardins détiennent d’autres records. Ils abritent la plus importante collection d’espèces végétales au monde (30.000 espèces) ainsi qu’un herbier parmi les plus riches qui soient (7 millions de spécimens). Ils gèrent aussi le plus grand projet de conservation de semences au monde.
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Fondés en 1759, les Royal Botanic Gardens ont pris leur essor à l’époque victorienne. Notamment avec Palm House, la première grande serre en fer forgé. Ils abritaient toute la richesse végétale de l’Empire britannique, mais ils ont aussi permis de créer de la richesse dans les colonies en y implantant de nouvelles cultures. C’est ici qu’on a réfléchi à l’introduction du thé en Inde, du café au Sri Lanka et du caoutchouc en Malaisie.
Le plus fleuri
À Dubaï, tout est possible. Même créer le plus grand parc floral du monde en plein désert. Bienvenue au Miracle Garden : 50 millions de fleurs sur 7 hectares. Mais il ne s’agit pas de simples parterres…
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Pour vous en mettre plein la vue, les montages floraux ont été conçus sur des structures plus extravagantes les unes que les autres, du château de princesse à l’Airbus A380 d’Emirates. Le Heart Tunnel, avec ses structures fleuries en forme de cœur, est très prisé des instagrammeuses.
Le plus bas
Le Jardin botanique Ein Gedi est installé au point le plus bas de la planète, à environ 400 mètres sous le niveau de la mer… Mais il s’agit bien d’un jardin émergé. Car on est ici au bord de la mer Morte, en lisière du désert de Judée. Bien que la terre soit inhospitalière, un kibboutz s’est implanté là en 1956. Puis la communauté a peu à peu installé des plantations.
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Aujourd’hui, les 10 hectares abritent plus de 900 espèces de plantes du monde entier : des végétaux désertiques, une fabuleuse collection de cactus… Ainsi que toute une série d’essences, telles que la myrrhe et l’encens, mentionnées dans la Bible. Ein Gedi a pour autre particularité d’être le seul jardin botanique habité.
Le plus futuriste
Singapour est l’un des pays les plus urbanisés au monde. Il y a une quinzaine d’années, les autorités ont cependant décidé d’investir plus d’un milliard de dollars pour y créer Gardens by the Bay, un parc d’une centaine d’hectares accueillant un million de plantes venues des cinq continents. Mais ce sont les infrastructures qui frappent surtout.
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Le plan en forme d’orchidée – fleur nationale du pays. Les super arbres : 18 structures de 25 à 50 mètres de hauteur, équipées de panneaux solaires au sommet et abritant chacune un jardin vertical. Sans oublier les dômes de verre : Flower Dome est la plus grande serre en verre au monde, tandis que Cloud Forest abrite la plus haute cascade intérieure de la planète.
Le plus dangereux
Strychnine, digitale, ciguë… Le Poison Garden présente une centaine de plantes toxiques dans le parc du château d’Alnwick, au nord-est de l’Angleterre. Voilà des siècles que les ducs d’Alnwick sont fans de jardinage. Au XIXe siècle, le 3e duc s’enticha de la culture d’ananas. Son frère, le 4e duc, transforma ensuite le parc en jardin à l’italienne.
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En 1995, quand le 12e duc hérita du domaine, son épouse se lança dans le réaménagement de la propriété. Elle eut l’idée de ce jardin des poisons pour attirer le public. L’enclos est accessible exclusivement lors de visites guidée. Et il est évidemment interdit de cueillir ou toucher quoi que ce soit !
Cet article est paru dans le Télépro du 29/5/2025