Elles nous font vivre des étés d’enfer, sucent notre sang et perturbent nos nuits… Ce mardi à 21h05, France 5 diffuse le documentaire «Nuisibles de l’été, la guerre est déclarée».
Certains nuisibles ont pris leurs aises sous nos latitudes. Les insecticides sont-ils sans risque ? Comment nous défendre de manière plus naturelle ? Voici quelques pistes de réponses.
Punaises de lit
Les punaises de lit font leur retour depuis les années 2000 sur tous les continents. Elles ne sont pas connues pour propager des maladies, mais leurs piqûres provoquent des démangeaisons. Évitez de les rapporter dans votre valise en la déposant sur le lit ! Examinez bien les coutures des oreillers, petits trous du cadre de lit, lattes du sommier… Il existe des dispositifs pour les détecter, et des traitements chimiques pour s’en débarrasser.
Les punaises de lit ne sont pas connues pour propager des maladies, mais leurs piqûres provoquent des démangeaisons
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Une solution naturelle est la terre de Sommières qui assèche les punaises. Laver sa literie à 60 °C, mettre ses oreillers et vêtements fragiles 72 h au congélateur, utiliser un aspirateur-vapeur qui tue les œufs, puis saupoudrer la terre de Sommières. À retenir, car nous allons devoir cohabiter encore longtemps !
Tiques
Bien présentes dans nos forêts, prés et jardins, les tiques peuvent transmettre des maladies comme la borréliose de Lyme. On s’en protégera en portant des vêtements longs, en utilisant un répulsif et en inspectant sa peau après une sortie en nature. En cas de morsure, retirer la tique en utilisant une pince fine. Saisir la tique sans l’écraser. Tirer doucement, sans tourner. Désinfecter. Surveiller l’apparition d’éventuels symptômes (rougeurs, fièvre).
Après une sortie en nature, inspectez toujours votre peau dans les endroits découverts
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Brigade du tigre
• De plus en plus présents en Belgique, les moustiques tigres peuvent transmettre des maladies tropicales. Les répulsifs cutanés sont efficaces, mais potentiellement toxiques et irritants. On cherchera des répulsifs plus naturels à base d’huiles essentielles. Par contre, inutile de miser sur les bracelets : les moustiques ne se poseront pas sur le bracelet, mais piqueront le reste de votre corps.
• Évitez de laisser au jardin de l’eau stagnante où les femelles aiment pondre (arrosoirs, coupelles, gouttières…). Pensez à recouvrir d’une moustiquaire les récupérateurs d’eau de pluie. Favorisez la biodiversité pour attirer les prédateurs naturels (chauves-souris, amphibiens…).
Après une sortie en nature, inspectez toujours votre peau dans les endroits découverts
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• Les pièges anti-moustiques, avec ou sans électricité, vont les capturer… mais ne les empêcheront pas de piquer. Souvent coûteux, ces pièges n’ont rien de vertueux d’un point de vue écologique. Mieux vaut éviter la production de larves… Le meilleur moustique est celui qui n’est pas né !
• Les prises anti-moustiques les éloignent, mais diffusent des insecticides. Bien aérer la pièce et ne pas les utiliser en continu dans les chambres. Il existe des prises utilisant des actifs naturels comme le pyrèthre de Dalmatie.
• À Montpellier, des chercheurs ont conçu un élevage de moustiques tigres mâles pour en faire une arme biologique ! En effet, seule la femelle pique. À la naissance des larves, les mâles sont stérilisés. Ils sont ensuite lâchés dans la nature pour aller s’accoupler avec les femelles, qui pondront des œufs non viables. Résultat : une baisse de la natalité de cette espèce.
Chenilles processionnaires
Les premiers foyers de chenilles processionnaires du chêne ont été détectés en 2019 en Wallonie et depuis, sa zone de propagation s’étend. Avec ses poils urticants dispersés par le vent, elle peut provoquer allergies, asthme, chocs anaphylactiques. L’élimination mécanique des nids (par des professionnels) est la solution la plus efficace. Que faire en cas de contact ? Ne pas se gratter pour éviter la propagation des poils urticants. Savonner la peau. Laver ses vêtements à haute température. Consulter un médecin en cas de réaction sévère.
En cas de contact avec la chenille, ne pas se gratter pour éviter la propagation des poils urticants
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Frelon asiatique
Originaire de Chine, le frelon asiatique est désormais présent chez nous et n’y a aucun prédateur. Cette espèce invasive détruit les ruches et menace la biodiversité. Il est peu agressif envers l’homme mais si l’on s’approche de son nid, gare aux attaques en masse ! Le nid sera détruit avec des insecticides par un professionnel ; une solution biologique est en cours mais non encore commercialisée. Comment repousser un frelon asiatique qui s’intéresse à votre barbecue ? Les pièges attirent d’autres indésirables, et ils piègent aussi les insectes utiles. Une bombe insecticide n’éliminera que les insectes les plus proches… Supprimer les nids est la meilleure solution. À Genève, des chercheurs les traquent en fixant un émetteur sur une femelle relâchée en pleine nature qui les conduit jusqu’à un nid dans un rayon d’1,5 km.
> Le frelon asiatique (à gauche) est peu agressif envers l’homme… à condition de rester loin de son nid !
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Cet article est paru dans le Télépro du 12/6/2025