Jeudi à 20h dans «Les 100 lieux qu’il faut voir», France 5 nous embarque dans un lieu qui fleure bon les pâtisseries beurrées, l’air marin et le cidre : la fière Bretagne.
Outre les crêpes, Bécassine et ses velléités indépendantistes, la Bretagne est aussi riche en contes celtiques. Une mythologie qui possède autant de récits superstars que de pans plus confidentiels. Connaissez-vous vos fables bretonnes sur le bout des doigts ? C’est ce qu’on va voir, nom d’un biniou !
1. L’on raconte que la porte des enfers se trouve en Bretagne. Il s’agit de :
a. Les Landes de Lanvaux
b. L’île de Sein
c. Le Yeun Elez
2. Autrefois prospère, la ville d’Ys aurait été engloutie par les eaux, une punition du diable à l’encontre…
a. du roi Gradlon, trop querelleur.
b. de la princesse Dahut, trop frivole.
c. des habitants d’Ys, trop cupides.
3. Lieu culte des légendes bretonnes et plus précisément arthuriennes, la forêt de Brocéliande abrite également d’étranges petits habitants appelés korrigans. Que sont-ils ?
a. Des lutins farceurs
b. Des fées maléfiques
c. Les assistants de Merlin
4. Si vous entendez grincer les roues de la charrette de l’Ankou, cela signifie que…
a. Votre mort est proche.
b. Que la fée Viviane va vous rendre visite.
c. Qu’il est temps de préparer un kouign-amann.
5. Dans les légendes bretonnes, quel est le pendant des mythiques sirènes ?
a. Les Chantal-Sylvie
b. Les Corine-Bernadette
c. Les Marie-Morgane
6. Quel est le surnom de Comorre, seigneur de la mythologie bretonne ?
a. Barbe-Bleue
b. Barberousse
c. Barbe à papa.
7. Selon la célèbre légende arthurienne, qui accomplit finalement la quête du Graal ?
a. Perceval
b. Galaad
c. Personne
Réponses
1.c. Le Yeun Elez, vaste zone en partie marécageuse située au cœur des monts d’Arrée, massif montagneux de la Bretagne occidentale, mènerait donc droit en enfer. La légende raconte que c’est dans la rivière Ellez que l’on venait jeter les âmes qui hantaient les vivants.
2.b. La ville d’Ys aurait été construite sur les flots de la baie de Douarnenez par le roi de Cornouaille, Gradlon, en l’honneur de sa fille, Dahut. La princesse, connue pour son goût des charmes masculins, se plaisait à profiter de la compagnie d’un amant différent chaque nuit, le forçant à porter un masque de soie qui, le matin venu, se transformait en piège mortel. Un soir, la jeune femme s’éprit d’un prince étranger, décida de ne pas lui faire porter de masque et lui confia les clés de la ville. Malheureuse décision, l’homme en question était en réalité le diable venu punir Dahut pour ses péchés de luxure et ouvrir la digue protectrice pour laisser les eaux submerger la ville. Encore aujourd’hui, des marins affirment apercevoir remonter des tombes à la surface et entendre sonner les cloches de l’Atlantide bretonne.
3.a. Indissociable du folklore celtique, le korrigan, littéralement « petit nain » en breton, est un être à l’apparence incongrue : chapeau pointu, nez imposant, grandes oreilles et chevelure ébouriffée. Tantôt bienveillant, tantôt farceur, le korrigan est présent dans les grottes, autour des dolmens, et surtout dans la fameuse forêt de Brocéliande. Celle-ci est entrée pour la première fois en littérature dans une fiction de Chrétien de Troyes, à la fin du XIIe siècle.
4.a. Courageux comme tout, les Bretons ne craignent pas la mort. En revanche, la simple évocation de l’Ankou, serviteur de l’au-delà qui collecte les âmes vers leur destination finale à bord de sa charrette, a le don de les faire frissonner. Entendre un grincement au loin est donc très mauvais signe, tout comme sentir la cape de l’Ankou vous effleurer durant le dîner de Noël, cela signifiant qu’il s’agira de votre dernier…
5.c. À l’instar de la mythologie entourant les sirènes, les Marie-Morgane sont des créatures évoluant sur les côtes et autres rivières bretonnes. Fées des eaux, ces êtres, semblables à des femmes pourvues d’une beauté magnétique, sont avides de jeunes marins. Mais malheur à celui qui cède, il risquerait de ne jamais remettre pied à terre.
6.a. Le conte terrifiant et populaire de Barbe-Bleue trouve peut-être ses origines dans la légende du seigneur breton, Comorre. Une prophétie lui annonçant qu’il serait tué par son fils, il entreprit de trancher la tête de ses six épouses au premier signe de grossesse. La septième, Triphine, connut le même sort. Cependant, saint Gildas décida de ressusciter la malheureuse. Témeur, l’enfant de Triphine et Comorre, vit finalement le jour et tua son père en… lui coupant la tête.
7.b. Chevalier le plus vertueux de la Table ronde, Galaad, fils de Lancelot, est donc le seul à avoir pu contempler, juste avant de mourir, les suprêmes merveilles du Graal, vase dans lequel le sang du Christ fut recueilli.
Cet article est paru dans le Télépro du 17/7/2025