Sous le soleil exactement : les bienfaits et les méfaits de l’astre solaire

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Stéphanie Breuer Journaliste

Alors que les beaux jours reviennent, Loïc Van Impe s’intéresse au soleil, à ses bienfaits et à ses méfaits quand on en abuse.

Pour se protéger

Pour se protéger du soleil, les remèdes varient selon les époques et les régions. Durant l’Antiquité, les Grecs et les Égyptiens se tartinaient la peau à l’aide d’un baume à base d’eau de riz ou d’huile de jasmin. Les Inuits utilisaient la graisse de phoque et les Tibétains un mélange de goudron et d’herbes. Il faut attendre le XXe siècle pour que la crème solaire fasse son apparition. Dans les années 1930, le Français Eugène Schueller, fondateur du groupe l’Oréal, est passionné de voile et cherche une solution pour ne plus attraper de coups de soleil lors de ses nombreuses sorties en mer. Il demande à ses chimistes de plancher sur une protection solaire efficace. C’est ainsi que naît, en 1935, une huile parfumée au jasmin efficace contre les UV (ultraviolets), appelée « Ambre solaire ». L’année suivante, en même temps que l’instauration des congés payés, cette première crème solaire est commercialisée et remporte un franc succès.

Triples rayons

Si le soleil présente des bienfaits (pour le moral et la production de vitamine D), il est primordial de protéger la peau de ses rayons UV (ultraviolets). Mais il n’est pas toujours facile de s’y retrouver entre UVA, UVB et UVC. Les UVA pénètrent profondément la peau et sont notamment responsables de son vieillissement. Les UVB ne pénètrent que la couche superficielle de la peau, provoquant coups de soleil et, sur le long terme, cancers. Quant aux UVC, ce sont les rayons les plus dangereux. Mais leur longueur d’onde est courte et ils sont absorbés par la couche d’ozone et n’atteignent pas la surface de la Terre. Pour bien choisir sa crème solaire, il faut donc regarder le SPF, soit le Facteur de Protection Solaire (ou « Sun Protector Factor » en anglais). Celui-ci désigne le rapport entre le temps d’exposition nécessaire pour attraper un coup de soleil avec ou sans protection. Ainsi, si une personne met 5 minutes pour voir apparaître des rougeurs sur sa peau, un SPF25 multipliera par 25 ce temps.

Des mois sans nuit

« Soleil de minuit », une expression qui fait souvent rêver les Belges en manque de luminosité. Également appelé « jour polaire », ce phénomène naturel s’observe au-delà des cercles polaires (à 66° 33’), autour du solstice d’été (fin juin dans l’hémisphère nord et fin décembre dans l’hémisphère sud). Plus la latitude est élevée, plus le soleil reste présent longtemps. Dans les villes situées juste après le cercle polaire, le Soleil ne se couche pas durant un mois (entre juin et juillet), contre, par exemple, quatre mois (de fin avril à fin août) dans l’archipel norvégien du Svalbard. Aux latitudes situées en dessous du cercle polaire, jusqu’à environ 60° de latitude nord et sud, le solstice d’été coïncide avec un autre phénomène : les « nuits blanches », soit des nuits où le Soleil, ne descend pas suffisamment sous l’horizon pour permettre à la nuit de devenir totalement noire. Un phénomène observable au nord de l’Écosse, dans les pays baltes, à Saint-Pétersbourg, Stockholm, Oslo, Helsinki…

Le jour le plus long

Appelé le Yellow Day (le jour le plus heureux de l’année, en opposition au Blue Monday), le solstice d’été, célébré depuis l’Antiquité, ne se produit pas à la même date chaque année, variant du 19 au 22 juin. Tirant son étymologie du latin, le mot « solstice » signifie « soleil immobile » car, à ce moment-là, notre astre ralentit sa course avant d’atteindre sa position la plus septentrionale dans le ciel. Il semble alors s’arrêter avant de repartir dans l’autre direction. « Contrairement à la croyance populaire, notre planète ne s’approche pas du Soleil lors du solstice d’été », explique le site MétéoMédia. « C’est plutôt le contraire qui se produit. En fait, c’est le moment où l’hémisphère Nord est le plus éloigné du Soleil, que l’on appelle l’aphélie. La Terre se trouve alors à 152.098.233 km de distance. Au solstice d’hiver, par contre, l’hémisphère Nord se rapproche à 147.098.291 km. Ce moment s’appelle le périhélie. »

Source d’émerveillement

Voir le soleil briller a assurément un effet positif sur notre humeur et notre moral. Et le voir se lever ou se coucher peut encore augmenter cet impact. En effet, récemment, des chercheurs de l’université d’Exeter (Angleterre) se sont attelés à quantifier les effets des « phénomènes naturels éphémères » sur la santé mentale. L’étude a montré que le lever et le coucher du soleil pouvaient déclencher une augmentation du sentiment d’émerveillement. D’après ces scientifiques, ce sentiment a le potentiel d’améliorer l’humeur, de renforcer le comportement social et d’augmenter les émotions positives. En bref, d’améliorer le bien-être général. « Notre étude indique que se lever un peu plus tôt pour voir le lever du soleil ou faire une balade pour admirer le coucher du soleil pourrait en valoir la peine », a conclu l’un des auteurs.

Cet article est paru dans le Télépro du 10/4/2025

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