Voyage sur la terre des dinosaures

© Artwork: BBC Studios; Imagery: Lola Post Production, Getty Images, BBC
Giuseppa Cosentino Journaliste

Ils ont régné sur la planète durant plus de 160 millions d’années… avant de disparaître. Ce mardi à 21h10, à l’aide d’images de synthèse saisissantes, la grande série événement «Sur la terre des dinosaures» de France 2 offre une immersion dans le monde fascinant de ces géants du passé.

Le mot « dinosaure » (« lézard terrible » en grec ancien) évoque souvent des monstres gigantesques aux rugissements effroyables. Mais derrière ces clichés, véhiculés notamment par le cinéma, se cache une histoire bien plus complexe. Mardi soir sur France 2, le premier épisode de la série documentaire « Sur la terre des dinosaures », « Grandir à l’ombre des géants », nous plonge au Crétacé, dans les forêts d’Amérique du Nord, où tricératops, ankylosaure et albertosaure luttent pour leur survie. Au cœur de fouilles exceptionnelles, les paléontologues traquent chaque indice pour élucider le mystère de leur disparition – il y a 66 millions d’années -, mais aussi leur étonnante capacité d’adaptation et leur héritage insoupçonné…

Une immersion spectaculaire

Dans ce documentaire plus vrai que nature, on retrouve Clover, une petite tricératops orpheline. À 4 ans, elle n’est pas plus grande qu’un gros chien. Adulte – si elle survit ! -, elle atteindra 9 m pour 8 tonnes. Traquée par un T-Rex (ou « lézard tyran »), elle ne peut pas encore compter sur ses trois cornes redoutables ni sur sa collerette osseuse pour se défendre. Les fossiles découverts dans le Montana, aux États-Unis, non loin des ossements d’un tyrannosaure, suggèrent que les tricératops se déplaçaient en troupeaux. Clover trouvera-t-elle un protecteur ?

Plus au sud, dans l’Utah, un autre herbivore est en péril : il s’appelle George, un gastonia de la famille des ankylosaures. Ce cuirassé à la peau dur – recouverte d’une armure osseuse – se retrouve en proie à des raptors. Son ventre, lui, n’est pas blindé… Face à la fureur des éléments qui se déchaînent au Crétacé, même sa queue en massue ne lui sera d’aucune utilité…

Au Canada, les images de synthèse donnent vie à Rose, une albertosaure fière d’avoir capturé un edmontosaure. Plus petits et plus anciens que leur cousin le tyrannosaure (de 1,2 million d’années), les albertosaures chassaient en meute, d’après les fossiles retrouvés dans la région. 

Pourquoi certains animaux ont-ils survécu à l’extinction ?

Il y a 66 millions d’années, une météorite géante frappe la Terre. Toutes les espèces animales disparaissent. Toutes ? Non. Tortues, crocodiles, grenouilles, mollusques, requins et certains mammifères – les plus petits ! – survivent aux conditions extrêmes. Leur secret ? Une capacité à s’adapter à des milieux variés, à réguler leur métabolisme – les animaux à sang froid économisant leur énergie, contrairement aux dinosaures à sang chaud – et à se nourrir de peu.

Des dinos parmi nous ?

Non, ce ne sont pas des pattes de T-Rex, mais bien de… poulet ! Ainsi, les oiseaux actuels – du moineau au perroquet – sont les descendants directs des dinosaures de type théropode, soit le même groupe que le T-Rex, lui aussi probablement pourvu de plumes. Leur petite taille et leur régime alimentaire varié (dont des graines) ont favorisé leur survie.


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Anachronisme

Les films ou dessins animés (comme « Le Petit dinosaure et la vallée des merveilles », 1988) sont truffés d’erreurs. Petit-Pied, l’apatosaure (de la même famille que le diplodocus), et son ami le stégosaure, tous deux du Jurassique (-150 millions d’années), n’auraient jamais pu croiser le tricératops, le saurolophus, ni même le T-Rex (alias « Dents tranchantes »), apparus 80 millions d’années plus tard, au Crétacé.


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Faux dinosaures

On pense, à tort, qu’il est l’ancêtre des oiseaux. Or le ptéranodon n’était pas un dinosaure, mais un reptile volant. De même que le plésiosaure et le mosasaure étaient des reptiles marins (les dinosaures étant exclusivement terrestres). Aucun d’eux n’a survécu.


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Et en Belgique ?

Saviez-vous que les tout premiers fossiles de mosasaures – pouvant atteindre 18 m – avaient été découverts dans la région de Liège et Maastricht à la fin du XVIIIe siècle ? Le nom « mosasaure » signifie d’ailleurs « lézard de la Meuse ». À Bernissart, dans le Hainaut, des squelettes d’iguanodons ont été retrouvés dans une mine de charbon en 1878.


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Cet article est paru dans le Télépro du 23/10/2025

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