FM2019 : Melody part à l’assaut de la Belgique

FM2019 : Melody part à l’assaut de la Belgique
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

La chaîne de télé vintage de Lille a fait une demande pour obtenir un réseau en DAB+ en Belgique francophone. Précisions avec Jérôme Dutoit, son directeur,

Jeudi dernier, le Conseil supérieur de l’audiovisuel publiait la liste des 126 projets ayant postulé pour une fréquence ou un réseau en FM et/ou en DAB+. Parmi eux, quelques surprises comme la candidature de Melody.

C’est dans le créneau du vintage (à l’image de la chaîne de télévision disponible sur l’ensemble des opérateurs) que reposera la thématique de la nouvelle radio. Un choix stratégique surtout que depuis plusieurs saisons, c’est une radio «oldies» qui truste les audiences en Belgique francophone (Nostalgie, NDLR), toutes cibles confondues. Comme en France, Melody n’est demanderesse que d’une présence sur le DAB+.

«C’était une décision stratégique de créer une radio, il y a deux ans», explique Jérôme Dutoit, Directeur-général de Melody. «Nous avions constaté qu’en France, aucune radio ne diffusait vraiment de titres des années 60 et 70. La plupart des réseaux rétro commence sa cible sur les années 80. Nous considérons que le succès de Melody en télévision (1re chaîne musicale et de divertissement en France, NDLR) pouvait se transposer en radio, et nous avons opté pour un format ‘adulte-senior’ avec l’idée de jouer aussi sur les classiques comme Barbara, Brel ou Brassens.» Un constat que la concurrence a également fait puisque Nostalgie postule pour un réseau «X4» qui visera la même cible et le même format. La RTBF a également dans ses cartons un projet de format senior.

 

Le rétro à la cote. «C’est un peu la Madeleine de Proust !», sourit M. Dutoit. «Les titres qui ont marqué notre enfance, sont des chansons immortelles ! Tous les grands standards sont repris par des artistes de la nouvelle génération. On y croit beaucoup parce que le public qui va s’équiper en récepteur DAB, sera plutôt une audience adulte. Les plus jeunes préfèrent le Web ou les applications. Il est plus compliqué de leur faire acheter un récepteur de radio.»

À ce stade, Melody est toujours un «projet» et la direction lilloise attend la décision du CSA  – qui devrait tomber, au plus tard, le 16 juillet 2019 – , mais le recrutement va bon train. «On se met en ordre de bataille», conclut Jérôme Dutoit.

Même si la radio devait voir le jour, Melody n’a pas les ambitions de TF1 sur notre marché, et ne compte pas faire décrochages (publicitaire ou autres) en Belgique. Par contre, la station sur le DAB+ permettrait de l’échange sur les partenariats culturels ou les programmes vintages de la chaine de télé.

Pierre Bertinchamps

 

Melody Vintage Forever repose aussi sur un catalogue d’archives françaises, mais également belges, suisses et luxembourgeoises. L’idée est de pouvoir en proposer aussi sur les ondes. «Progressivement, nous avons le souhait d’intégrer des archives radio, nous sommes d’ailleurs en contact avec la SONUMA», précise le directeur. Actuellement, en France, la radio est principalement musicale avec une tranche d’animation de 3 heures, le matin.

Qui dit dossier de candidature en Belgique, dit aussi obligations. Un format presque totalement musical ne passera pas aux yeux du CSA, et Melody va devoir faire un peu plus. On évoque l’embauche de personnel et un studio physique qui pourrait se situer à Bruxelles.

La chaîne appartient au groupe SECOM (et son éventuelle radio belge serait sous la bannière de Belsecom) dont Médias Participations (Dupuis, Spirou, Le Lombard, Dargaud,…) est actionnaire. Tout comme dans Dreamwall et Keywall (avec la RTBF et les Télés Locales) à Marcinelle.

 

Le rétro à la cote. «C’est un peu la Madeleine de Proust !», sourit M. Dutoit. «Les titres qui ont marqué notre enfance, sont des chansons immortelles ! Tous les grands standards sont repris par des artistes de la nouvelle génération. On y croit beaucoup parce que le public qui va s’équiper en récepteur DAB, sera plutôt une audience adulte. Les plus jeunes préfèrent le Web ou les applications. Il est plus compliqué de leur faire acheter un récepteur de radio.»

À ce stade, Melody est toujours un «projet» et la direction lilloise attend la décision du CSA  – qui devrait tomber, au plus tard, le 16 juillet 2019 – , mais le recrutement va bon train. «On se met en ordre de bataille», conclut Jérôme Dutoit.

Même si la radio devait voir le jour, Melody n’a pas les ambitions de TF1 sur notre marché, et ne compte pas faire décrochages (publicitaire ou autres) en Belgique. Par contre, la station sur le DAB+ permettrait de l’échange sur les partenariats culturels ou les programmes vintages de la chaine de télé.

Pierre Bertinchamps

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