Les socialistes et les écologistes viennent de publier les lignes directrices de leur (éventuel) accord pour gouverner. La RTBF devrait réduire la pression commerciale.
Après l’alliance commerciale de TF1 avec RTL en début de semaine, les mauvaises nouvelles continuent de tomber pour la RTBF. Les entretiens entre le Parti Socialiste et les écologistes pour dessiner les lignes directrices d’une éventuelle participation à un gouvernement en Fédération Wallonie-Bruxelles ont également évoqué les médias et l’audiovisuel.
Sans surprise, la coalition «coquelicot» voudrait réduire la publicité à la RTBF. En radio, l’idée serait de supprimer la pub durant la tranche matinale. Un coup dur puisque cette case est stratégique et c’est d’ailleurs «le prime-time radio». Les recettes commerciales y sont les plus élevées de la grille. Pour la télévision, on devrait préserver l’intégrité des œuvres. La coupure pub dans les séries, les films et les documentaires passerait à la trappe.
Des exigences qui viennent surtout du clan ECOLO. Le PS a plutôt tendance à ouvrir les robinets de la pub à la RTBF pour ne pas devoir délier les cordons de la bourse. Ce sont déjà les Verts qui avaient tenté de limiter les effets du placement de produit dans les programmes en 2014.
Un projet cher aux écologistes aussi : l’implication du public dans les grandes orientations de la RTBF en vue de renforcer son caractère et ses missions de service public. La société civile va aussi s’inviter à Reyers ?
La coalition souhaite également renforcer l’aide à la presse ; aider les petites radios dans la transition numérique de la FM (DAB+) ; et plus de synergie entre la RTBF et les Télés locales notamment en termes de contenus, d’équipement et d’infrastructures. Un point que Fadila Laanan (PS) avait commencé à mettre en œuvre quand elle était ministre de l’Audiovisuel (jusqu’en 2014) mais que son successeur Jean-Claude Marcourt (PS) avait un peu mis au frigo…
Précisons qu’à ce stade, ce ne sont pas des intentions fermes, juste une note. Une base minimale soumise aux partenaires pour la négociation en vue de la formation d’un gouvernement francophone.
Pierre Bertinchamps
