Cancer : la faute à pas de chance… selon les chercheurs

Cancer : la faute à pas de chance... selon les chercheurs
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Selon une étude récente menée par des scientifiques de l’Université Johns Hopkins dans le Maryland aux États-Unis, le cancer est dû à un manque de chance.

Environ les deux
tiers des cancers développés peuvent être expliqués par des
mutations génétiques aléatoires et un tiers par des facteurs
génétiques ou un environnement défavorable.

Remise en question

«Cette étude montre que vous pouvez accroître vos risques d’avoir
un cancer en fumant ou avec d’autres mauvaises habitudes de vie, mais de
nombreuses formes de cancer sont largement dues à un manque de chance et à une mutation d’un gène qui provoquera un cancer, sans aucune relation avec le mode de vie ou des facteurs héréditaires», souligne l’un des auteurs de cette recherche, Bert Vogelstein, professeur d’oncologie.

Changer ou pas ses habitudes ?

Selon lui, les personnes qui vivent longtemps tout en fumant ou en s’exposant au soleil sans protection particulière et sans développer de cancer, n’ont pas forcément de bons gènes, mais plus de chance que d’autres.

Depuis longtemps, les chercheurs ont compris que des cancers pouvaient survenir quand les cellules souches commettaient de petites erreurs, des mutations. Mais cette nouvelle étude est la première à tenter de comprendre la proportion de cancers déclenchés par ce processus, par rapport à ceux dus à la génétique ou à un environnement défavorable.

«Changer nos habitudes de vie sera très utile pour éviter certaines formes de cancer, mais ne sera guère efficace pour d’autres», note Cristian Tomasetti, biomathématicien à Johns Hopkins.
Christel Adrien



Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici