Affaire Geimer : Roman Polanski à nouveau interrogé en Pologne

Affaire Geimer : Roman Polanski à nouveau interrogé en Pologne
AFP

Le cinéaste franco-polonais a été interrogé par le parquet polonais de Cracovie, suite à une demande américaine d’extradition pour une affaire de moeurs aux Etats-Unis, datant de 1977, selon un communiqué du parquet publié jeudi.

M. Polanski a été interrogé mercredi soir « dans le cadre de la demande d’extradition déposée par la partie américaine », selon ce communiqué indiquant aussi que le parquet adressera « prochainement » au tribunal une requête concernant cette affaire.

Le texte ne précise pas s’il s’agira d’une demande de classer l’affaire où d’autoriser l’extradition, jugée peu probable, selon les observateurs.

Lundi, le cinéaste, âgé de 81 avait indiqué à une télévision privée polonaise qu’il faisait confiance à la justice de son pays natal et assuré vouloir se soumettre à la procédure.

Il a par ailleurs confirmé qu’il préparait un film sur l’Affaire Dreyfus, dont une partie pourrait être tournée en Pologne.

Début janvier, les Etats-Unis avaient adressé à la Pologne une demande formelle d’extradition du cinéaste.

Lors d’un séjour en octobre en Pologne, Roman Polanski avait déjà été entendu par un procureur de Cracovie. Laissé en liberté, M. Polanski s’était engagé à se présenter à chaque demande de la justice polonaise.

En 1977, en Californie, le réalisateur alors âgé de 43 ans avait été poursuivi pour avoir violé la jeune Samantha Geimer, âgée de 13 ans.

Après 42 jours de prison, puis sa libération sous caution, le cinéaste qui avait plaidé coupable de « rapports sexuels illégaux » s’était enfui des Etats-Unis avant le prononcé du verdict, craignant d’être lourdement condamné.

En 2009, toujours à la demande de la justice américaine, il avait été arrêté à Zurich, puis assigné à résidence en Suisse pendant quelques mois, mais n’a pas été extradé.

En Pologne, sur le plan formel, c’est un tribunal indépendant qui statue sur une demande d’extradition. S’il la refuse, l’affaire est close. S’il l’approuve, la décision finale appartient au ministre de la Justice.

Théoriquement, l’extradition de Polanski « reste possible » selon le parquet polonais car la prescription, dont son acte – relations sexuelles avec une mineure – bénéficie en Pologne, n’agit pas en cas de requête des Etats-Unis, présentée en vertu d’un accord de coopération entre les deux pays.

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