[Ardentes 2018] Angèle : «C’est dingue !»

[Ardentes 2018] Angèle : «C’est dingue !»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Impossible pour le festival liégeois de passer à côté de notre Angèle nationale qui cartonne depuis un an avec ses trois titres sortis successivement : «La Loi de Murphy», «Je veux tes yeux» et «La Thune». Nous avons rencontré une artiste douce, passionnante et envoûtante.

Aujourd’hui vous êtes aux Ardentes mais vous faites beaucoup de festivals, de nombreuses personnes veulent vous voir et vous attendent, comment expliquez-vous ce phénomène ?

J’avoue que je ne l’explique pas trop moi-même. C’est drôle parce que je me faisais la réflexion avec mon manager, je lui disais que c’était fou la programmation aujourd’hui et même les autres jours. Si j’étais venue comme spectatrice, c’est un festival où j’aurais pris les quatre jours. On se disait que c’était quand même cool que je joue sur la grande scène à 19h30. C’est drôle de savoir que les programmations se font quand même six mois avant et à ce moment-là, les Ardentes avait déjà assez de confiance en moi pour me mettre à cette heure-là sur la main stage. Ce qui est assez chouette c’est que ça se passe bien, pour la plupart des festivals, on joue sur des grosses scènes. J’avoue que je ne sais pas expliquer comment ça se fait, je ne réalise pas trop.

Connaissiez-vous les Ardentes avant de venir y performer aujourd’hui ?

Oui, bien sûr. J’y suis venue il y a quatre ans en tant que spectatrice. C’est l’année où on était qualifiés en 1/4 de finale avec notre équipe belge de football au Brésil et Stromae était en pleine puissance. J’ai un souvenir de cette édition parce que c’est l’année où j’ai terminé ma rhéto. Du coup, cet été était une période assez importante parce qu’il y a eu beaucoup d’événements comme cela. Je me souviens aussi que j’ai été voir Stromae en concert et j’étais sur le cul parce que c’était complétement incroyable. J’en ai un super bon souvenir de ce festival, j’étais venue avec ma meilleure copine et c’est drôle parce que je disais : «putain, je joue aux Ardentes cette année». On se rappelle il y a quatre ans et c’était seulement il y a quatre ans !

Vos photo shoots sont toujours assez funs. On peut vous y apercevoir avec une loutre, des spaghettis ou encore des yeux géants. Tout cela fait partie de ce que vous appelez des délires tout simplement, est-ce des éléments qui nourrissent l’univers d’Angèle ?

Oui, je trouve que cela nourrit mon univers. Mais dans un projet musical, je trouve que ce qui est le plus important, c’est la musique. Comme je m’amuse beaucoup avec l’image, je ne me refuse rien parce que je peux le faire.

Pour ce premier album, c’était important pour moi d’avoir une sorte de début à l’histoire mais aussi de mixte de tout ce que l’on avait pu connaitre. C’est un album qui va voyager entre les balades et des chansons relativement assez pop. C’est très pop, c’est très joyeux, c’est très coloré. Ça parle de plein de sujets : beaucoup d’amour, beaucoup de sujets par rapport à moi-même, beaucoup de questions que je me pose, des histoires…

Pourra-t-on y retrouver des collaborations avec d’autres artistes ?

Peut-être ! Peut-être, je pense que c’est la meilleure réponse.

Vous avez confié ne pas vouloir être mystérieuse envers votre public, vous êtes pourtant très jeune et très médiatisée. Cela ne vous effraye pas ?

Bien sûr que cela m’effraye parce que c’est un petit peu impressionnant. Quand je dis que je ne veux pas être mystérieuse, ce n’est pas que je ne veux pas mais c’est que naturellement, je ne suis pas quelqu’un comme cela. Peut-être que parfois je me dis que je me suis peut-être un peu mise en danger en montrant tel ou tel moment de ma vie, mais c’est aussi une manière que l’on me foute la paix. Quand on se montre, les gens on moins envie de te voir, les gens ont moins envie d’en savoir plus. Par exemple, j’ai envie que les gens sachent que je suis en couple, ça m’arrange très bien que les gens le sachent. Ça ne me dérange pas de montrer que je suis en couple. Maintenant, je ne montre pas ma vie sur les réseaux car il y a plein de choses qui ne sont pas nécessaires à montrer. Donc oui, ça peut être effrayant, il faut se protéger et faire attention. Je crois que je fais assez attention même si je n’ai pas encore le recul pour le savoir.

Sur scène et dans vos vidéos, vous ne semblez jamais fatiguée. Où allez-vous puiser toute cette énergie ?

Ça c’est parce que je la cache très bien (rire), après je suis jeune donc j’ai encore l’énergie physiquement pour le faire. Et puis c’est tellement cool comme métier que j’oublie cela, j’oublie que je suis fatiguée. Entre les concerts, tu vois quand même que je ne suis pas au top de ma forme. Il y a aussi un moment pour tout. Le moment sur scène, c’est le moment où je me donne, où il y a beaucoup de choses qui passent, où j’ai beaucoup de choses à dire. Et puis je me repose les deux ou trois jours off que j’ai.

Dans vos clips, dans vos stories Instagram, on peut voir que vous vous mettez en scène, vous divertissez vos abonnés. Pourrait-on voir Angèle tourner dans un film ?

Je n’en sais rien. Aujourd’hui, ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse. Il est vrai que j’ai eu beaucoup de demandes, déjà depuis le début et puis depuis le clip de «La Thune», je suis très sollicitée mais je ne suis pas du tout prête pour cela. Quand je vois que la musique est un métier qui me demande d’être présente et qui me prend absolument toute ma vie tout en sachant que c’est ma passion, j’aime ça, je suis faite pour ça, j’ai fait des études pour cela, je m’y connais. Le cinéma, je ne m’y connais pas et je sais que je ne suis pas faite pour cela ou en tout cas pas encore. Donc une chose à la fois, je vais d’abord faire de la musique. Et puis, par suite, si un jour j’ai envie de faire un film et que l’on veut de moi, je le ferai mais aujourd’hui c’est impossible. C’est un métier et je ne suis pas du tout formée pour.

Olivier Desmet

Je suis contente qu’on ait pu parler d’autres choses avant d’en parler parce que ce n’est pas cela qui est important. Après, si on veut comprendre comment j’ai grandi et dans quel environnement familial j’ai grandi, on peut parler de mes parents mais ça n’expliquera pas mon succès, ça n’expliquera pas pourquoi j’ai eu tout ce qui m’arrive aujourd’hui. Mes parents n’y sont pour rien, si ce n’est que quand j’étais enfant, ma mère m’a poussé à prendre des cours de piano, mon père m’a pris sur scène. Ils m’ont appris le métier sans le vouloir puisque ce sont des parents et que dans toute leur bienveillance, sans le vouloir, ils m’ont un peu fait voyager dans leur métier. Je crois que Roméo était un peu plus indépendant et un peu plus rebelle donc moins avec mes parents. Ce qui est sûr, c’est que ni Roméo, ni moi n’avons bénéficié d’un piston. Je le dis souvent, on peut comparer cela à une famille d’avocats, par exemple, où les deux parents sont avocats et l’enfant veut faire des études là-dedans aussi. S’il va à l’université, bien sûr qu’il en aura entendu parler mais ses parents ne vont pas passer ses examens à sa place.

Vous avez annoncé que votre premier album sortira le 5 octobre prochain, à quoi doit-on s’attendre ?

Vous devez vous attendre à des surprises quand même car avec trois morceaux, je n’ai pas pu tout à fait me présenter et c’est ça l’avantage puisqu’en un an, j’ai pu essayer de prendre le temps. Si l’album sort le 5 octobre, ça veut dire qu’il ne sera prêt que le 5 octobre. On y retrouvera mes trois premiers morceaux parce que c’était très important pour moi de les mettre, je pense que c’est trois morceaux font vraiment partie de mon histoire.

Pour ce premier album, c’était important pour moi d’avoir une sorte de début à l’histoire mais aussi de mixte de tout ce que l’on avait pu connaitre. C’est un album qui va voyager entre les balades et des chansons relativement assez pop. C’est très pop, c’est très joyeux, c’est très coloré. Ça parle de plein de sujets : beaucoup d’amour, beaucoup de sujets par rapport à moi-même, beaucoup de questions que je me pose, des histoires…

Pourra-t-on y retrouver des collaborations avec d’autres artistes ?

Peut-être ! Peut-être, je pense que c’est la meilleure réponse.

Vous avez confié ne pas vouloir être mystérieuse envers votre public, vous êtes pourtant très jeune et très médiatisée. Cela ne vous effraye pas ?

Bien sûr que cela m’effraye parce que c’est un petit peu impressionnant. Quand je dis que je ne veux pas être mystérieuse, ce n’est pas que je ne veux pas mais c’est que naturellement, je ne suis pas quelqu’un comme cela. Peut-être que parfois je me dis que je me suis peut-être un peu mise en danger en montrant tel ou tel moment de ma vie, mais c’est aussi une manière que l’on me foute la paix. Quand on se montre, les gens on moins envie de te voir, les gens ont moins envie d’en savoir plus. Par exemple, j’ai envie que les gens sachent que je suis en couple, ça m’arrange très bien que les gens le sachent. Ça ne me dérange pas de montrer que je suis en couple. Maintenant, je ne montre pas ma vie sur les réseaux car il y a plein de choses qui ne sont pas nécessaires à montrer. Donc oui, ça peut être effrayant, il faut se protéger et faire attention. Je crois que je fais assez attention même si je n’ai pas encore le recul pour le savoir.

Sur scène et dans vos vidéos, vous ne semblez jamais fatiguée. Où allez-vous puiser toute cette énergie ?

Ça c’est parce que je la cache très bien (rire), après je suis jeune donc j’ai encore l’énergie physiquement pour le faire. Et puis c’est tellement cool comme métier que j’oublie cela, j’oublie que je suis fatiguée. Entre les concerts, tu vois quand même que je ne suis pas au top de ma forme. Il y a aussi un moment pour tout. Le moment sur scène, c’est le moment où je me donne, où il y a beaucoup de choses qui passent, où j’ai beaucoup de choses à dire. Et puis je me repose les deux ou trois jours off que j’ai.

Dans vos clips, dans vos stories Instagram, on peut voir que vous vous mettez en scène, vous divertissez vos abonnés. Pourrait-on voir Angèle tourner dans un film ?

Je n’en sais rien. Aujourd’hui, ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse. Il est vrai que j’ai eu beaucoup de demandes, déjà depuis le début et puis depuis le clip de «La Thune», je suis très sollicitée mais je ne suis pas du tout prête pour cela. Quand je vois que la musique est un métier qui me demande d’être présente et qui me prend absolument toute ma vie tout en sachant que c’est ma passion, j’aime ça, je suis faite pour ça, j’ai fait des études pour cela, je m’y connais. Le cinéma, je ne m’y connais pas et je sais que je ne suis pas faite pour cela ou en tout cas pas encore. Donc une chose à la fois, je vais d’abord faire de la musique. Et puis, par suite, si un jour j’ai envie de faire un film et que l’on veut de moi, je le ferai mais aujourd’hui c’est impossible. C’est un métier et je ne suis pas du tout formée pour.

Olivier Desmet

J’étais tout à fait d’accord avec cela, je trouvais que c’était une super idée qu’il n’y ait que des femmes ! On avait aussi envie de faire un clip un peu «Badass», genre ça ne nous faisait rien de n’avoir que des meufs sauf pour le rôle un peu pourri du serveur où on s’est dit : «il faudrait un mec». On s’est tout de suite dit pourquoi pas Roméo, et lui, ça l’a fait rire. Il a joué le jeu et il l’a fait ! Donc oui, il y a ce truc de célébrité où il y a mon frère mais cet élément-là, c’était plus par rapport à l’addiction que tu peux avoir dans tout et surtout face aux réseaux sociaux, aux téléphones.

Vous êtes aussi très attentive à votre communication au travers la sortie de vos clips qui illustrent vos chansons et qui s’accompagnent toutes d’une photo. Est-ce une sorte de perfectionnisme dans votre travail, une volonté que tout soit parfait ?

Oui, tout à fait. Vu que j’ai assez peu de matière pour l’instant. Les trois titres que j’ai sortis, j’avais envie de les livrer avec précision. Pour «La Loi de Murphy», le jour même, le titre sortait, le clip sortait… Vu que j’étais inconnue au bataillon, il fallait que si les gens tombaient sur ma chanson sur YouTube ou sur ITunes, par hasard, ils puissent se dire : «tiens, c’est qui Angèle ?», puis aller voir le clip. Dans le clip, on pouvait très vite comprendre qui j’étais et c’était un peu ça l’idée. Le jour où l’album sera sorti, ce sera un cap et d’autres clips vont sortir, ça sera une autre manière de travailler mais aujourd’hui, c’est comme cela que ça s’est fait.

Vous avez baigné dans le monde artistique pendant toute votre enfance et votre adolescence puisque tous les membres de votre famille sont des artistes, ce qui est peu commun. Je suppose qu’il doit y avoir des avantages mais aussi des inconvénients ?

Oui, il y a aussi des inconvénients mais je ne sais pas s’il y en a autant. Là où ça me fait chier, pour dire les mots correctement, en fait on en a beaucoup parlé (NDLR : de cette famille d’artistes) et j’ai un peu laissé faire parce que je pense que tu ne peux jamais atterrir par hasard quelque part. On va toujours t’associer à quelqu’un, à quelque chose. Quand j’étais en Belgique, on m’associait à mes parents, quand j’étais dans le milieu un peu hipster français, on m’associait à mon frère et quand j’étais dans le milieu un peu hip-hop, on m’associait à Damso… Et on allait m’associer à n’importe quelle personne à qui on pouvait s’accrocher car il fallait mettre un nom pour que les gens puissent savoir un peu plus se repérer. Après, je trouve cela normal puisque ça fait partie de mon histoire donc bien sûr il fallait en parler. Mais c’est devenu un peu exagéré, c’est devenu un peu intempestif et parfois ça prend la place d’autres choses plus importantes dans les interviews.

Je suis contente qu’on ait pu parler d’autres choses avant d’en parler parce que ce n’est pas cela qui est important. Après, si on veut comprendre comment j’ai grandi et dans quel environnement familial j’ai grandi, on peut parler de mes parents mais ça n’expliquera pas mon succès, ça n’expliquera pas pourquoi j’ai eu tout ce qui m’arrive aujourd’hui. Mes parents n’y sont pour rien, si ce n’est que quand j’étais enfant, ma mère m’a poussé à prendre des cours de piano, mon père m’a pris sur scène. Ils m’ont appris le métier sans le vouloir puisque ce sont des parents et que dans toute leur bienveillance, sans le vouloir, ils m’ont un peu fait voyager dans leur métier. Je crois que Roméo était un peu plus indépendant et un peu plus rebelle donc moins avec mes parents. Ce qui est sûr, c’est que ni Roméo, ni moi n’avons bénéficié d’un piston. Je le dis souvent, on peut comparer cela à une famille d’avocats, par exemple, où les deux parents sont avocats et l’enfant veut faire des études là-dedans aussi. S’il va à l’université, bien sûr qu’il en aura entendu parler mais ses parents ne vont pas passer ses examens à sa place.

Vous avez annoncé que votre premier album sortira le 5 octobre prochain, à quoi doit-on s’attendre ?

Vous devez vous attendre à des surprises quand même car avec trois morceaux, je n’ai pas pu tout à fait me présenter et c’est ça l’avantage puisqu’en un an, j’ai pu essayer de prendre le temps. Si l’album sort le 5 octobre, ça veut dire qu’il ne sera prêt que le 5 octobre. On y retrouvera mes trois premiers morceaux parce que c’était très important pour moi de les mettre, je pense que c’est trois morceaux font vraiment partie de mon histoire.

Pour ce premier album, c’était important pour moi d’avoir une sorte de début à l’histoire mais aussi de mixte de tout ce que l’on avait pu connaitre. C’est un album qui va voyager entre les balades et des chansons relativement assez pop. C’est très pop, c’est très joyeux, c’est très coloré. Ça parle de plein de sujets : beaucoup d’amour, beaucoup de sujets par rapport à moi-même, beaucoup de questions que je me pose, des histoires…

Pourra-t-on y retrouver des collaborations avec d’autres artistes ?

Peut-être ! Peut-être, je pense que c’est la meilleure réponse.

Vous avez confié ne pas vouloir être mystérieuse envers votre public, vous êtes pourtant très jeune et très médiatisée. Cela ne vous effraye pas ?

Bien sûr que cela m’effraye parce que c’est un petit peu impressionnant. Quand je dis que je ne veux pas être mystérieuse, ce n’est pas que je ne veux pas mais c’est que naturellement, je ne suis pas quelqu’un comme cela. Peut-être que parfois je me dis que je me suis peut-être un peu mise en danger en montrant tel ou tel moment de ma vie, mais c’est aussi une manière que l’on me foute la paix. Quand on se montre, les gens on moins envie de te voir, les gens ont moins envie d’en savoir plus. Par exemple, j’ai envie que les gens sachent que je suis en couple, ça m’arrange très bien que les gens le sachent. Ça ne me dérange pas de montrer que je suis en couple. Maintenant, je ne montre pas ma vie sur les réseaux car il y a plein de choses qui ne sont pas nécessaires à montrer. Donc oui, ça peut être effrayant, il faut se protéger et faire attention. Je crois que je fais assez attention même si je n’ai pas encore le recul pour le savoir.

Sur scène et dans vos vidéos, vous ne semblez jamais fatiguée. Où allez-vous puiser toute cette énergie ?

Ça c’est parce que je la cache très bien (rire), après je suis jeune donc j’ai encore l’énergie physiquement pour le faire. Et puis c’est tellement cool comme métier que j’oublie cela, j’oublie que je suis fatiguée. Entre les concerts, tu vois quand même que je ne suis pas au top de ma forme. Il y a aussi un moment pour tout. Le moment sur scène, c’est le moment où je me donne, où il y a beaucoup de choses qui passent, où j’ai beaucoup de choses à dire. Et puis je me repose les deux ou trois jours off que j’ai.

Dans vos clips, dans vos stories Instagram, on peut voir que vous vous mettez en scène, vous divertissez vos abonnés. Pourrait-on voir Angèle tourner dans un film ?

Je n’en sais rien. Aujourd’hui, ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse. Il est vrai que j’ai eu beaucoup de demandes, déjà depuis le début et puis depuis le clip de «La Thune», je suis très sollicitée mais je ne suis pas du tout prête pour cela. Quand je vois que la musique est un métier qui me demande d’être présente et qui me prend absolument toute ma vie tout en sachant que c’est ma passion, j’aime ça, je suis faite pour ça, j’ai fait des études pour cela, je m’y connais. Le cinéma, je ne m’y connais pas et je sais que je ne suis pas faite pour cela ou en tout cas pas encore. Donc une chose à la fois, je vais d’abord faire de la musique. Et puis, par suite, si un jour j’ai envie de faire un film et que l’on veut de moi, je le ferai mais aujourd’hui c’est impossible. C’est un métier et je ne suis pas du tout formée pour.

Olivier Desmet

Je savais déjà qu’il y avait une sorte d’intérêt de la part des médias et des maisons de disques mais ça restait un intérêt professionnel, je ne voyais pas cela comme quelque chose qui pouvait se transformer comme un intérêt de la part du public. Sauf que le public a suivi et ça a été un gros «buzz». Pour de là où je venais, c’était un truc énorme qui m’arrivait. Il est vrai qu’après cela, il a fallu un peu courir contre la montre parce que j’étais sur plein de projets en même temps et c’était des projets qui étaient tous très importants comme des projets de premières parties, des projets de construction de l’album, de construction de clips (tournages)… Donc c’est vrai que c’était extrêmement rapide. Donc, j’ai du savoir ce que je voulais assez vite et heureusement, je le savais depuis longtemps. Là, j’ai clôturé l’album, il est pratiquement fini. Je suis contente de chaque morceau. Maintenant, il fallait que mon premier album sorte à un moment. Je pense que j’aurais encore pu prendre quatre ans à l’écrire parce que j’ai toujours des choses nouvelles à dire. Chaque mois, je trouve que la chanson du mois précédent est dépassée sauf qu’à un moment il faut se décider et il faut imprimer les choses.

Dans vos chansons, vous mélangez les styles, cassez les codes. Vous avez une voix puissante et fragile à la fois. Vous restez vous-même tout en soufflant un vent de désinvolture. Au final, ne serait-ce pas tous ces éléments-là qui, mis ensemble, font votre succès ?

Peut-être. Je ne sais pas, je crois que le succès a été poussé quand même par mon entourage, il faut le dire. Mais je pense que si ça a fonctionné par après, c’est qu’il y avait quelque chose qui était probablement nouveau. Je pense que l’humour dans la musique c’est rare. C’est ce que l’on me dit souvent, les gens n’ont pas l’habitude de voir des chanteuses faire de la musique ironiquement et de pouvoir en rire. Aujourd’hui la mode, c’est d’être «thug», être stylé, être sérieux être, un peu dure… Ou bien c’est d’être super chouette, américain et être parfait. Avoir le côté un peu drôle et rigoler de soi-même, c’est vrai que c’est plutôt inhabituel. Je crois que ça a contribué au fait que ça a un peu explosé.

Vos clips sont toujours minutieusement réalisés, ils racontent autant que les paroles de vos chansons. Est-ce important pour vous de continuer à conter dans vos clips, le message que vous véhiculez dans vos chansons ?

Et bien oui et non. Pour le coup, ça ne raconte pas toujours la même chose. Pour «La Loi de Murphy», c’était évident que dans le clip je raconte vraiment événement par événement tout ce qu’il se passait. Avec Charlotte Abramow, qui est la réalisatrice, on a réussi à mettre des éléments beaucoup plus absurdes. On a vraiment réussi à amener un côté très absurde au clip du fait que, par exemple, je vais dans une banque et qu’en fait ce soit des machines à laver. C’était rigolo, c’était un peu l’idée. Et puis, par exemple, dans «Je veux tes yeux», la chanson parle d’une rencontre, c’est un clip qui est plus imagé qui se passe dans un studio, qui n’est pas réaliste parce qu’il n’y a aucune scène réaliste dans ce clip. Et puis dans le clip de la «La Thune», ça raconte une histoire que je ne raconte pas forcément dans la chanson donc je crois que le clip, c’est encore une autre lecture. Ce qui est cool avec un clip, c’est que l’on peut raconter d’autres histoires qui sont en lien avec la chanson. C’est cela que j’adore, c’est que la chanson, il y a des paroles mais les images parlent d’elles-mêmes parfois et quand tu les mets ensemble, ce n’est pas forcément la même histoire qui se raconte, ça donne une profondeur au texte.

Justement, dans la vidéo de «La Thune», vous utilisez beaucoup de métaphores, notamment lorsque votre frère, Roméo Elvis, vous sert une sucette… Un bonbon que vous dégustez tout au long du clip. Ne serait-ce pas l’image du succès qui devient addictif lorsque l’on y goutte ?

Il y avait de cela, mais ce n’était peut-être pas uniquement vis-à-vis du succès. C’était par rapport à l’addiction liée aux téléphones. Alors, oui, j’avais envie d’avoir Roméo dans le clip, après ce n’est pas moi qui ai eu l’idée, c’était Aube Perrie, le réalisateur de «La Thune», il faut rendre à César ce qui appartient à César. Il a proposé que, dans le clip, il n’y ait que des femmes parce qu’il sentait dans mon projet un fond de féminisme.

J’étais tout à fait d’accord avec cela, je trouvais que c’était une super idée qu’il n’y ait que des femmes ! On avait aussi envie de faire un clip un peu «Badass», genre ça ne nous faisait rien de n’avoir que des meufs sauf pour le rôle un peu pourri du serveur où on s’est dit : «il faudrait un mec». On s’est tout de suite dit pourquoi pas Roméo, et lui, ça l’a fait rire. Il a joué le jeu et il l’a fait ! Donc oui, il y a ce truc de célébrité où il y a mon frère mais cet élément-là, c’était plus par rapport à l’addiction que tu peux avoir dans tout et surtout face aux réseaux sociaux, aux téléphones.

Vous êtes aussi très attentive à votre communication au travers la sortie de vos clips qui illustrent vos chansons et qui s’accompagnent toutes d’une photo. Est-ce une sorte de perfectionnisme dans votre travail, une volonté que tout soit parfait ?

Oui, tout à fait. Vu que j’ai assez peu de matière pour l’instant. Les trois titres que j’ai sortis, j’avais envie de les livrer avec précision. Pour «La Loi de Murphy», le jour même, le titre sortait, le clip sortait… Vu que j’étais inconnue au bataillon, il fallait que si les gens tombaient sur ma chanson sur YouTube ou sur ITunes, par hasard, ils puissent se dire : «tiens, c’est qui Angèle ?», puis aller voir le clip. Dans le clip, on pouvait très vite comprendre qui j’étais et c’était un peu ça l’idée. Le jour où l’album sera sorti, ce sera un cap et d’autres clips vont sortir, ça sera une autre manière de travailler mais aujourd’hui, c’est comme cela que ça s’est fait.

Vous avez baigné dans le monde artistique pendant toute votre enfance et votre adolescence puisque tous les membres de votre famille sont des artistes, ce qui est peu commun. Je suppose qu’il doit y avoir des avantages mais aussi des inconvénients ?

Oui, il y a aussi des inconvénients mais je ne sais pas s’il y en a autant. Là où ça me fait chier, pour dire les mots correctement, en fait on en a beaucoup parlé (NDLR : de cette famille d’artistes) et j’ai un peu laissé faire parce que je pense que tu ne peux jamais atterrir par hasard quelque part. On va toujours t’associer à quelqu’un, à quelque chose. Quand j’étais en Belgique, on m’associait à mes parents, quand j’étais dans le milieu un peu hipster français, on m’associait à mon frère et quand j’étais dans le milieu un peu hip-hop, on m’associait à Damso… Et on allait m’associer à n’importe quelle personne à qui on pouvait s’accrocher car il fallait mettre un nom pour que les gens puissent savoir un peu plus se repérer. Après, je trouve cela normal puisque ça fait partie de mon histoire donc bien sûr il fallait en parler. Mais c’est devenu un peu exagéré, c’est devenu un peu intempestif et parfois ça prend la place d’autres choses plus importantes dans les interviews.

Je suis contente qu’on ait pu parler d’autres choses avant d’en parler parce que ce n’est pas cela qui est important. Après, si on veut comprendre comment j’ai grandi et dans quel environnement familial j’ai grandi, on peut parler de mes parents mais ça n’expliquera pas mon succès, ça n’expliquera pas pourquoi j’ai eu tout ce qui m’arrive aujourd’hui. Mes parents n’y sont pour rien, si ce n’est que quand j’étais enfant, ma mère m’a poussé à prendre des cours de piano, mon père m’a pris sur scène. Ils m’ont appris le métier sans le vouloir puisque ce sont des parents et que dans toute leur bienveillance, sans le vouloir, ils m’ont un peu fait voyager dans leur métier. Je crois que Roméo était un peu plus indépendant et un peu plus rebelle donc moins avec mes parents. Ce qui est sûr, c’est que ni Roméo, ni moi n’avons bénéficié d’un piston. Je le dis souvent, on peut comparer cela à une famille d’avocats, par exemple, où les deux parents sont avocats et l’enfant veut faire des études là-dedans aussi. S’il va à l’université, bien sûr qu’il en aura entendu parler mais ses parents ne vont pas passer ses examens à sa place.

Vous avez annoncé que votre premier album sortira le 5 octobre prochain, à quoi doit-on s’attendre ?

Vous devez vous attendre à des surprises quand même car avec trois morceaux, je n’ai pas pu tout à fait me présenter et c’est ça l’avantage puisqu’en un an, j’ai pu essayer de prendre le temps. Si l’album sort le 5 octobre, ça veut dire qu’il ne sera prêt que le 5 octobre. On y retrouvera mes trois premiers morceaux parce que c’était très important pour moi de les mettre, je pense que c’est trois morceaux font vraiment partie de mon histoire.

Pour ce premier album, c’était important pour moi d’avoir une sorte de début à l’histoire mais aussi de mixte de tout ce que l’on avait pu connaitre. C’est un album qui va voyager entre les balades et des chansons relativement assez pop. C’est très pop, c’est très joyeux, c’est très coloré. Ça parle de plein de sujets : beaucoup d’amour, beaucoup de sujets par rapport à moi-même, beaucoup de questions que je me pose, des histoires…

Pourra-t-on y retrouver des collaborations avec d’autres artistes ?

Peut-être ! Peut-être, je pense que c’est la meilleure réponse.

Vous avez confié ne pas vouloir être mystérieuse envers votre public, vous êtes pourtant très jeune et très médiatisée. Cela ne vous effraye pas ?

Bien sûr que cela m’effraye parce que c’est un petit peu impressionnant. Quand je dis que je ne veux pas être mystérieuse, ce n’est pas que je ne veux pas mais c’est que naturellement, je ne suis pas quelqu’un comme cela. Peut-être que parfois je me dis que je me suis peut-être un peu mise en danger en montrant tel ou tel moment de ma vie, mais c’est aussi une manière que l’on me foute la paix. Quand on se montre, les gens on moins envie de te voir, les gens ont moins envie d’en savoir plus. Par exemple, j’ai envie que les gens sachent que je suis en couple, ça m’arrange très bien que les gens le sachent. Ça ne me dérange pas de montrer que je suis en couple. Maintenant, je ne montre pas ma vie sur les réseaux car il y a plein de choses qui ne sont pas nécessaires à montrer. Donc oui, ça peut être effrayant, il faut se protéger et faire attention. Je crois que je fais assez attention même si je n’ai pas encore le recul pour le savoir.

Sur scène et dans vos vidéos, vous ne semblez jamais fatiguée. Où allez-vous puiser toute cette énergie ?

Ça c’est parce que je la cache très bien (rire), après je suis jeune donc j’ai encore l’énergie physiquement pour le faire. Et puis c’est tellement cool comme métier que j’oublie cela, j’oublie que je suis fatiguée. Entre les concerts, tu vois quand même que je ne suis pas au top de ma forme. Il y a aussi un moment pour tout. Le moment sur scène, c’est le moment où je me donne, où il y a beaucoup de choses qui passent, où j’ai beaucoup de choses à dire. Et puis je me repose les deux ou trois jours off que j’ai.

Dans vos clips, dans vos stories Instagram, on peut voir que vous vous mettez en scène, vous divertissez vos abonnés. Pourrait-on voir Angèle tourner dans un film ?

Je n’en sais rien. Aujourd’hui, ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse. Il est vrai que j’ai eu beaucoup de demandes, déjà depuis le début et puis depuis le clip de «La Thune», je suis très sollicitée mais je ne suis pas du tout prête pour cela. Quand je vois que la musique est un métier qui me demande d’être présente et qui me prend absolument toute ma vie tout en sachant que c’est ma passion, j’aime ça, je suis faite pour ça, j’ai fait des études pour cela, je m’y connais. Le cinéma, je ne m’y connais pas et je sais que je ne suis pas faite pour cela ou en tout cas pas encore. Donc une chose à la fois, je vais d’abord faire de la musique. Et puis, par suite, si un jour j’ai envie de faire un film et que l’on veut de moi, je le ferai mais aujourd’hui c’est impossible. C’est un métier et je ne suis pas du tout formée pour.

Olivier Desmet

Je crois que ça m’amuse de jouer avec des objets décalés sur les photos ou les clips. Pour moi, mon projet mérite d’avoir de l’humour car s’il était premier degré, je pense que ça ne raconterait pas grand-chose, ce ne serait pas très intéressant. Alors qu’ici, il y a de l’humour donc toute une seconde lecture à avoir sur mes chansons, toutes les photos, tous les clips…

Lorsque vous parlez de votre musique, vous semblez être sûre de vous et savoir exactement dans quelle direction vous voulez aller…

Musicalement et artistiquement, oui, je suis sûre de savoir où je veux aller. Maintenant, au niveau de la carrière, je ne sais forcément pas. Mais cela, c’est quelque chose que l’on ne peut pas calculer, que l’on ne peut pas imaginer. C’est vrai que c’est un peu difficile parce que ce n’est pas très humain et surtout pas commun comme développement ce que j’ai eu. Ça a été extrêmement vite et il a vraiment fallu courir derrière les informations, c’est-à-dire que lorsque le premier titre est sorti, «La Loi de Murphy», je n’avais aucune idée de ce que ça allait donner.

Je savais déjà qu’il y avait une sorte d’intérêt de la part des médias et des maisons de disques mais ça restait un intérêt professionnel, je ne voyais pas cela comme quelque chose qui pouvait se transformer comme un intérêt de la part du public. Sauf que le public a suivi et ça a été un gros «buzz». Pour de là où je venais, c’était un truc énorme qui m’arrivait. Il est vrai qu’après cela, il a fallu un peu courir contre la montre parce que j’étais sur plein de projets en même temps et c’était des projets qui étaient tous très importants comme des projets de premières parties, des projets de construction de l’album, de construction de clips (tournages)… Donc c’est vrai que c’était extrêmement rapide. Donc, j’ai du savoir ce que je voulais assez vite et heureusement, je le savais depuis longtemps. Là, j’ai clôturé l’album, il est pratiquement fini. Je suis contente de chaque morceau. Maintenant, il fallait que mon premier album sorte à un moment. Je pense que j’aurais encore pu prendre quatre ans à l’écrire parce que j’ai toujours des choses nouvelles à dire. Chaque mois, je trouve que la chanson du mois précédent est dépassée sauf qu’à un moment il faut se décider et il faut imprimer les choses.

Dans vos chansons, vous mélangez les styles, cassez les codes. Vous avez une voix puissante et fragile à la fois. Vous restez vous-même tout en soufflant un vent de désinvolture. Au final, ne serait-ce pas tous ces éléments-là qui, mis ensemble, font votre succès ?

Peut-être. Je ne sais pas, je crois que le succès a été poussé quand même par mon entourage, il faut le dire. Mais je pense que si ça a fonctionné par après, c’est qu’il y avait quelque chose qui était probablement nouveau. Je pense que l’humour dans la musique c’est rare. C’est ce que l’on me dit souvent, les gens n’ont pas l’habitude de voir des chanteuses faire de la musique ironiquement et de pouvoir en rire. Aujourd’hui la mode, c’est d’être «thug», être stylé, être sérieux être, un peu dure… Ou bien c’est d’être super chouette, américain et être parfait. Avoir le côté un peu drôle et rigoler de soi-même, c’est vrai que c’est plutôt inhabituel. Je crois que ça a contribué au fait que ça a un peu explosé.

Vos clips sont toujours minutieusement réalisés, ils racontent autant que les paroles de vos chansons. Est-ce important pour vous de continuer à conter dans vos clips, le message que vous véhiculez dans vos chansons ?

Et bien oui et non. Pour le coup, ça ne raconte pas toujours la même chose. Pour «La Loi de Murphy», c’était évident que dans le clip je raconte vraiment événement par événement tout ce qu’il se passait. Avec Charlotte Abramow, qui est la réalisatrice, on a réussi à mettre des éléments beaucoup plus absurdes. On a vraiment réussi à amener un côté très absurde au clip du fait que, par exemple, je vais dans une banque et qu’en fait ce soit des machines à laver. C’était rigolo, c’était un peu l’idée. Et puis, par exemple, dans «Je veux tes yeux», la chanson parle d’une rencontre, c’est un clip qui est plus imagé qui se passe dans un studio, qui n’est pas réaliste parce qu’il n’y a aucune scène réaliste dans ce clip. Et puis dans le clip de la «La Thune», ça raconte une histoire que je ne raconte pas forcément dans la chanson donc je crois que le clip, c’est encore une autre lecture. Ce qui est cool avec un clip, c’est que l’on peut raconter d’autres histoires qui sont en lien avec la chanson. C’est cela que j’adore, c’est que la chanson, il y a des paroles mais les images parlent d’elles-mêmes parfois et quand tu les mets ensemble, ce n’est pas forcément la même histoire qui se raconte, ça donne une profondeur au texte.

Justement, dans la vidéo de «La Thune», vous utilisez beaucoup de métaphores, notamment lorsque votre frère, Roméo Elvis, vous sert une sucette… Un bonbon que vous dégustez tout au long du clip. Ne serait-ce pas l’image du succès qui devient addictif lorsque l’on y goutte ?

Il y avait de cela, mais ce n’était peut-être pas uniquement vis-à-vis du succès. C’était par rapport à l’addiction liée aux téléphones. Alors, oui, j’avais envie d’avoir Roméo dans le clip, après ce n’est pas moi qui ai eu l’idée, c’était Aube Perrie, le réalisateur de «La Thune», il faut rendre à César ce qui appartient à César. Il a proposé que, dans le clip, il n’y ait que des femmes parce qu’il sentait dans mon projet un fond de féminisme.

J’étais tout à fait d’accord avec cela, je trouvais que c’était une super idée qu’il n’y ait que des femmes ! On avait aussi envie de faire un clip un peu «Badass», genre ça ne nous faisait rien de n’avoir que des meufs sauf pour le rôle un peu pourri du serveur où on s’est dit : «il faudrait un mec». On s’est tout de suite dit pourquoi pas Roméo, et lui, ça l’a fait rire. Il a joué le jeu et il l’a fait ! Donc oui, il y a ce truc de célébrité où il y a mon frère mais cet élément-là, c’était plus par rapport à l’addiction que tu peux avoir dans tout et surtout face aux réseaux sociaux, aux téléphones.

Vous êtes aussi très attentive à votre communication au travers la sortie de vos clips qui illustrent vos chansons et qui s’accompagnent toutes d’une photo. Est-ce une sorte de perfectionnisme dans votre travail, une volonté que tout soit parfait ?

Oui, tout à fait. Vu que j’ai assez peu de matière pour l’instant. Les trois titres que j’ai sortis, j’avais envie de les livrer avec précision. Pour «La Loi de Murphy», le jour même, le titre sortait, le clip sortait… Vu que j’étais inconnue au bataillon, il fallait que si les gens tombaient sur ma chanson sur YouTube ou sur ITunes, par hasard, ils puissent se dire : «tiens, c’est qui Angèle ?», puis aller voir le clip. Dans le clip, on pouvait très vite comprendre qui j’étais et c’était un peu ça l’idée. Le jour où l’album sera sorti, ce sera un cap et d’autres clips vont sortir, ça sera une autre manière de travailler mais aujourd’hui, c’est comme cela que ça s’est fait.

Vous avez baigné dans le monde artistique pendant toute votre enfance et votre adolescence puisque tous les membres de votre famille sont des artistes, ce qui est peu commun. Je suppose qu’il doit y avoir des avantages mais aussi des inconvénients ?

Oui, il y a aussi des inconvénients mais je ne sais pas s’il y en a autant. Là où ça me fait chier, pour dire les mots correctement, en fait on en a beaucoup parlé (NDLR : de cette famille d’artistes) et j’ai un peu laissé faire parce que je pense que tu ne peux jamais atterrir par hasard quelque part. On va toujours t’associer à quelqu’un, à quelque chose. Quand j’étais en Belgique, on m’associait à mes parents, quand j’étais dans le milieu un peu hipster français, on m’associait à mon frère et quand j’étais dans le milieu un peu hip-hop, on m’associait à Damso… Et on allait m’associer à n’importe quelle personne à qui on pouvait s’accrocher car il fallait mettre un nom pour que les gens puissent savoir un peu plus se repérer. Après, je trouve cela normal puisque ça fait partie de mon histoire donc bien sûr il fallait en parler. Mais c’est devenu un peu exagéré, c’est devenu un peu intempestif et parfois ça prend la place d’autres choses plus importantes dans les interviews.

Je suis contente qu’on ait pu parler d’autres choses avant d’en parler parce que ce n’est pas cela qui est important. Après, si on veut comprendre comment j’ai grandi et dans quel environnement familial j’ai grandi, on peut parler de mes parents mais ça n’expliquera pas mon succès, ça n’expliquera pas pourquoi j’ai eu tout ce qui m’arrive aujourd’hui. Mes parents n’y sont pour rien, si ce n’est que quand j’étais enfant, ma mère m’a poussé à prendre des cours de piano, mon père m’a pris sur scène. Ils m’ont appris le métier sans le vouloir puisque ce sont des parents et que dans toute leur bienveillance, sans le vouloir, ils m’ont un peu fait voyager dans leur métier. Je crois que Roméo était un peu plus indépendant et un peu plus rebelle donc moins avec mes parents. Ce qui est sûr, c’est que ni Roméo, ni moi n’avons bénéficié d’un piston. Je le dis souvent, on peut comparer cela à une famille d’avocats, par exemple, où les deux parents sont avocats et l’enfant veut faire des études là-dedans aussi. S’il va à l’université, bien sûr qu’il en aura entendu parler mais ses parents ne vont pas passer ses examens à sa place.

Vous avez annoncé que votre premier album sortira le 5 octobre prochain, à quoi doit-on s’attendre ?

Vous devez vous attendre à des surprises quand même car avec trois morceaux, je n’ai pas pu tout à fait me présenter et c’est ça l’avantage puisqu’en un an, j’ai pu essayer de prendre le temps. Si l’album sort le 5 octobre, ça veut dire qu’il ne sera prêt que le 5 octobre. On y retrouvera mes trois premiers morceaux parce que c’était très important pour moi de les mettre, je pense que c’est trois morceaux font vraiment partie de mon histoire.

Pour ce premier album, c’était important pour moi d’avoir une sorte de début à l’histoire mais aussi de mixte de tout ce que l’on avait pu connaitre. C’est un album qui va voyager entre les balades et des chansons relativement assez pop. C’est très pop, c’est très joyeux, c’est très coloré. Ça parle de plein de sujets : beaucoup d’amour, beaucoup de sujets par rapport à moi-même, beaucoup de questions que je me pose, des histoires…

Pourra-t-on y retrouver des collaborations avec d’autres artistes ?

Peut-être ! Peut-être, je pense que c’est la meilleure réponse.

Vous avez confié ne pas vouloir être mystérieuse envers votre public, vous êtes pourtant très jeune et très médiatisée. Cela ne vous effraye pas ?

Bien sûr que cela m’effraye parce que c’est un petit peu impressionnant. Quand je dis que je ne veux pas être mystérieuse, ce n’est pas que je ne veux pas mais c’est que naturellement, je ne suis pas quelqu’un comme cela. Peut-être que parfois je me dis que je me suis peut-être un peu mise en danger en montrant tel ou tel moment de ma vie, mais c’est aussi une manière que l’on me foute la paix. Quand on se montre, les gens on moins envie de te voir, les gens ont moins envie d’en savoir plus. Par exemple, j’ai envie que les gens sachent que je suis en couple, ça m’arrange très bien que les gens le sachent. Ça ne me dérange pas de montrer que je suis en couple. Maintenant, je ne montre pas ma vie sur les réseaux car il y a plein de choses qui ne sont pas nécessaires à montrer. Donc oui, ça peut être effrayant, il faut se protéger et faire attention. Je crois que je fais assez attention même si je n’ai pas encore le recul pour le savoir.

Sur scène et dans vos vidéos, vous ne semblez jamais fatiguée. Où allez-vous puiser toute cette énergie ?

Ça c’est parce que je la cache très bien (rire), après je suis jeune donc j’ai encore l’énergie physiquement pour le faire. Et puis c’est tellement cool comme métier que j’oublie cela, j’oublie que je suis fatiguée. Entre les concerts, tu vois quand même que je ne suis pas au top de ma forme. Il y a aussi un moment pour tout. Le moment sur scène, c’est le moment où je me donne, où il y a beaucoup de choses qui passent, où j’ai beaucoup de choses à dire. Et puis je me repose les deux ou trois jours off que j’ai.

Dans vos clips, dans vos stories Instagram, on peut voir que vous vous mettez en scène, vous divertissez vos abonnés. Pourrait-on voir Angèle tourner dans un film ?

Je n’en sais rien. Aujourd’hui, ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse. Il est vrai que j’ai eu beaucoup de demandes, déjà depuis le début et puis depuis le clip de «La Thune», je suis très sollicitée mais je ne suis pas du tout prête pour cela. Quand je vois que la musique est un métier qui me demande d’être présente et qui me prend absolument toute ma vie tout en sachant que c’est ma passion, j’aime ça, je suis faite pour ça, j’ai fait des études pour cela, je m’y connais. Le cinéma, je ne m’y connais pas et je sais que je ne suis pas faite pour cela ou en tout cas pas encore. Donc une chose à la fois, je vais d’abord faire de la musique. Et puis, par suite, si un jour j’ai envie de faire un film et que l’on veut de moi, je le ferai mais aujourd’hui c’est impossible. C’est un métier et je ne suis pas du tout formée pour.

Olivier Desmet

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