Bruno Solo passe en mode «thriller»

Bruno Solo passe en mode «thriller»
AFP

Le comédien et producteur Bruno Solo, le trublion de «La Vérité si je mens» ou «Caméra Café», trouve désormais son bonheur dans les «tourments» du thriller, comme dans la série noire «L’Accident» qu’il présentait jeudi au Festival de la fiction TV de La Rochelle.

Dans le polar, ce sont les personnages plus que l’intrigue qui l’attirent: « la valeur ajoutée dans une fiction, c’est l’humain. Quand, aux prises avec ses turpitudes et ses tourments, il se révèle ».

« J’avais déjà produit des programmes courts, des téléfilms, mais jamais de thriller en six épisodes. C’est ce vers quoi je vais tendre de plus en plus », confie Bruno Solo, pseudonyme de Bruno Lassalle, coproducteur, coauteur et interprète de ce projet qui sera diffusé à l’automne sur France 3.

A bientôt 52 ans (il les fêtera le 23 septembre), il prend de plus en plus ses distances avec la comédie, un genre dans lequel l’ex-animateur de Canal+ a fait des débuts tonitruants dans les années 90 avec les succès de « La Vérité si je mens » puis « Jet set » et « Caméra Café », pastilles réjouissantes sur la vie de bureau produites pour M6 avec son acolyte Yvan Le Bolloch et leur société Calt Production.

« Le succès (de la série) a été international (…), nous nous sommes dits: maintenant on trace la voie que l’on a envie de suivre », relève Bruno Solo.

La comédie, genre «complexe»

Pour Yvan, ce sera la guitare et la musique gipsy. Pour Bruno, le « théâtre et le cinéma ». Avec sa casquette de producteur, ce dernier fait naître les séries comiques « Kamelott » ou encore « Soda », autres succès à la télévision. Il est aujourd’hui à la tête de Kabo Family Productions (« Scènes de ménage », « Péplum », « En Famille » sur M6) en tant qu’associé, et de Solo’N Co, qui co-produit « L’Accident » avec Jacques Salles (GTV).

« L’Accident » est une adaptation d’un roman (« The Accident », 2011) du Canadien Linwood Barclay, (« Contre toute attente », en français). Une adaptation signée du scénariste Olivier Prieur à laquelle a collaboré Bruno Solo.

Plus que des adaptations littérales, le producteur et comédien défend l’idée d’un parti pris dans la transcription d’un livre, citant certains chefs-d’oeuvres du cinéma, comme « Shining » de Stanley Kubrick ou « Le Parrain »: « Le roman de Mario Puzo est moins puissant que ce qu’en a fait Francis Ford Coppola », selon Bruno Solo. Il a passé des accords avec des maisons d’édition afin de pouvoir découvrir des textes avant parution, de sorte de « pouvoir bloquer les droits ».

Inspiré par les succès récents de fictions françaises, à l’image des dernières séries de Canal+, Bruno Solo a d’autres projets dans les cartons, notamment celui d’une série de huit épisodes ayant pour cadre une raffinerie, destinée à Arte.

Et s’il y a peu de comédies actuellement parmi les séries « made in France », c’est probablement en raison de la « complexité » de ce genre qu’il connaît si bien: c’est un travail ardu, dit cet admirateur des vaudevilles de Georges Feydeau, de savoir « maintenir la fièvre à 38°C » sur toute la durée d’un récit.

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