Debbie Harry : Atomic Blondie

À 73 ans, Debbie Harry assume toujours son côté Barbie trash © Isopix

Sexy, girly, punky, pop, rock et cash, voici Deborah Harry, dite Debbie Harry.

Au début des années 1970, à New York, Debbie est Bunny au Playboy Club, avant de bosser comme serveuse au célèbre club Max’s Kansas City, la cantine des plus grandes stars. En 1975, elle rencontre le guitariste et photographe Chris Stein. Ensemble, ils fondent le groupe Blondie. Chris sera son compagnon pendant quinze ans. Ils travaillent d’ailleurs encore ensemble et sont de véritables amis.

Le nom du groupe vient des sifflements et noms que donnent les ouvriers en rue lorsqu’ils croisent la sulfureuse Debbie. À son passage, vous entendez «Hey Blondie !». Choisir une femme fatale comme chanteuse dans un groupe de rock est l’idée du siècle. Une Barbie trash qui assume son sex appeal, cela fait l’effet d’une bombe. Icône rock et glamour par excellence, elle reste le symbole absolu d’une féminité rock. Ses cheveux peroxydés, sa ligne svelte, ses tenues extravagantes et ce regard qui flingue : Debbie est la femme la plus photographiée au monde après Lady Di.

Son style n’a cessé d’inspirer des générations. Des groupes comme Garbage ou No Doubt citent Blondie comme influence. Madonna ne serait pas ce qu’elle est sans elle. En 1980, Debbie collabore avec le producteur italien Giorgio Moroder, pour un titre destiné à la bande originale du film «American Gigolo». Le résultat est impressionnant, «Call Me» un tube interplanétaire. Ce sera le plus gros succès commercial de Blondie. Elle fréquente Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat, Lou Reed, Iggy Pop, les Ramones…

Debbie, ni punk, ni soumise

Si Debbie est la précurseur du «girl power», elle a innové aussi dans pas mal d’autres domaines. Le titre «Rapture» de 1980 sur l’album «Autoamerican» comprend du rap. C’est inédit. La chanson cartonne et se hisse au sommet du hit-parade aux États-Unis. «Rapture» marque l’histoire, car jamais un rap n’avait été alors le numéro un des ventes.

Debbie révèle également dans la presse sa bisexualité, ce qui renforce son statut de bombe «atomic» auprès de ses nombreux fans. En 2014, elle refuse de chanter aux J.O. de Sotchi. Pour elle, la Russie est d’abord un pays où les droits de la communauté LGBT sont bafoués.

Elle n’a pas d’enfants par choix et préfère continuer à vivre pour son public.

S’il est plus difficile pour une femme de bien vieillir (soyons honnête, personne ne reproche à Jagger ou McCartney d’avoir 75 et 76 ans), Debbie s’accroche à 73 ans. Elle porte même parfois par dérision un t-shirt siglé «Die Young Stay Pretty» («Meurs jeune, reste jolie»). Son secret pour bien vieillir ? La musique et aussi beaucoup de curiosité.

Prendre des rides comme elle, je signe tout de suite.

Delphine YSAYE

Cet article est extrait de la rubrique « Ladies in rock », parue dans le magazine Télépro du 6/9/2018

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