La soprano espagnole Montserrat Caballé, 81 ans, a accepté une transaction pénale qui aboutira à sa condamnation pour évasion fiscale à six mois de prison et une amende de 240.000 euros, même si dans les faits elle ne sera pas incarcérée, rapportent mardi des médias espagnols.
La chanteuse d’opéra mondialement connue était poursuivie pour avoir dissimulé au fisc espagnol des gains et évité ainsi de payer 500.000 euros d’impôts en fixant sa résidence dans la principauté d’Andorre.
La petite principauté située dans les Pyrénées, à la frontière franco-espagnole, était jusqu’en 2010 sur la liste des paradis fiscaux de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).
Selon la presse, la diva a déjà rendu la somme impayée et a accepté, au terme d’une transaction pénale, de verser une amende de 250.000 euros et d’être condamnée à six mois de prison. Cet accord doit encore être validé par un juge et lui évitera un procès. Le parquet n’était pas joignable mardi pour confirmer cette information.
Lors de sa mise en examen en avril, le parquet avait assuré que la chanteuse avait fait verser la recette de plusieurs concerts à l’étranger à une société se trouvant en Andorre, comme si elle y vivait alors qu’elle réside à Barcelone.
Montserrat Caballé, dont la santé est fragile, avait assuré au juge venu l’entendre à son domicile en mai qu’elle ne savait rien de cette entreprise organisant des concerts.
La soprano, née le 12 avril 1933 dans une famille humble de Barcelone, est devenue à partir des années soixante dix l’une des chanteuses d’opéra les plus connues au monde.
Plusieurs célébrités ont récemment été poursuivies comme elle en Espagne, notamment la chanteuse du groupe Mecano, Ana Torroja, ou encore la vedette argentine du football Lionel Messi, du FC Barcelone.
