Jane Birkin, la plus française des artistes British

Jane Birkin © Isopix

Actrice, chanteuse, scénariste et réalisatrice, Jane Birkin a vécu mille vies !

Jane voit le jour un 14 décembre 1946 à Marylebone, à Londres. Elle est la fille de David Birkin, commandant dans la Royal Navy qui a notamment aidé la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, et de l’actrice Judy Campbell. Elle débute sa carrière à 18 ans au cinéma, en Angleterre, dans un film de Richard Lester, «Le Knack… et comment l’avoir», sans être créditée au scénario. Elle enchaîne en 1966 sous la direction de Michelangelo Antonioni dans «Blow-Up», qui obtient la Palme d’Or du Festival de Cannes, puis décide de tenter sa chance en France. Elle tourne alors avec les plus grands réalisateurs : Jacques Deray, Roger Vadim, Claude Zidi, Michel Audiard… Parallèlement, elle devient chanteuse grâce à Serge Gainsbourg.

Si elle a été l’épouse du compositeur John Barry, avec qui elle a une fille en 1967 (Kate Barry, disparue brutalement en 2013), elle forme avec Serge un couple médiatique et iconique. Il a 40 ans et elle 22. Ils tombent follement amoureux, nous sommes en 1968. Leur duo devient rapidement le symbole de la libération sexuelle. Leur titre «Je t’aime… moi non plus», chanté en 1969, rend Jane mondialement connue. Et en 1971 naît Charlotte. Glamour, érotique, créatif, si le couple semble indestructible, il n’en est rien. Lasse des excès de Serge, Jane le quitte en 1980, après douze ans de vie commune. La rupture est brutale.

Malgré leur séparation – Jane vivra ensuite avec le réalisateur Jacques Doillon et de leur union naîtra Lou Doillon -, ils continueront à travailler ensemble. Jane Birkin deviendra la première ambassadrice de l’auteur-compositeur après sa mort, en 1991.

Plus tard, elle rencontre un grand succès avec ses albums «Versions Jane» et «Arabesque». La chanteuse y reprend des chansons que Serge lui avait écrites ou qu’il avait écrites pour d’autres. Aujourd’hui encore, la Britannique continue inlassablement de chanter son pygmalion.

Par ailleurs, Jane Birkin défend de nombreuses causes, comme la lutte contre le sida et l’homophobie. Elle soutient aussi les associations venant en aide aux immigrés ainsi qu’Amnesty International et Médecins du Monde.

L’artiste, qui s’est battue contre la leucémie, raconte vouloir profiter de chaque instant de la vie. Elle a d’ailleurs publié un recueil sur sa vie, une sorte de journal intime en deux volets. Le premier, «Munkey Diaries» (1957-1982) est paru en 2018 et le second, «Post-scriptum» (1982-2013), fin 2019.

Delphine YSAYE

Cet article est paru dans le Télépro du 26/03/2020

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