L’Allemagne enthousiaste déroule le tapis rouge pour la reine Elizabeth

L'Allemagne enthousiaste déroule le tapis rouge pour la reine Elizabeth
AFP

L’Allemagne a déroulé mercredi le tapis rouge pour la reine d’Angleterre Elizabeth II, qui effectue une visite déclenchant un vif enthousiasme dans un pays très friand des familles royales européennes.

Mercredi matin, après avoir remonté la rivière Spree en bateau avec notamment le président allemand Joachim Gauck, Elisabeth II, tout de blanc vêtue, a été reçue par la chancelière Angela Merkel.

Après un court entretien avec la dirigeante, elle a ensuite déposé une gerbe de fleurs au monument de la « Neue Wache », dédié aux victimes des guerres, sur l’avenue Unter den Linden, une des principales artères de l’ancien Berlin-Est.

La chancelière devait également s’entretenir dans la journée avec le Premier ministre britannique David Cameron, qui cherche à obtenir le soutien de Berlin à son programme de réformes structurelles pour l’Union européenne.

La reine, comme toutes les têtes couronnées, de la Suède à Monaco, suscite un immense intérêt en Allemagne, avec des directs à la télévision publique et une foule prête à affronter un ciel capricieux et des températures automnales pour l’acclamer.

Chapeau bleu à fleur vissé sur la tête, son visage apparaissait d’ailleurs à la Une de pratiquement tous les quotidiens mercredi tandis que le journal à grand tirage Bild offrait à ses lecteurs un poster géant de la reine.

Quant au site internet officiel du gouvernement, il propose une rétrospective en photos des quatre précédentes visites officielles de la souveraine en Allemagne.

J’admire « la présence qu’elle dégage, sa discipline et ses belles robes », assure à l’AFP Roswitha Meiritz, une Berlinoise de 76 ans qui se dit « fascinée », et qui s’est donc glissée dans la foule pour l’apercevoir.

La souveraine britannique, 89 ans, et le prince Philip, 94 ans, effectuent jusqu’à vendredi une visite en Allemagne. Ils sont arrivés mardi soir dans la capitale allemande, où ils ont rejoint l’hôtel le plus luxueux de Berlin, à côté de la porte de Brandebourg.

Ils doivent visiter vendredi l’ancien camp de concentration de Bergen-Belsen, dans le nord du pays, où ils rencontreront, en petit comité et loin des regards de la presse, des survivants et des libérateurs du camp.

Quelque 20.000 prisonniers de guerre soviétiques ont péri à Bergen-Belsen à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et des dizaines de milliers d’autres personnes y ont trouvé la mort, dont de nombreux déportés transférés d’Auschwitz, Buchenwald, Ravensbrück ou Mauthausen devant l’avancée des armées alliées.

Parmi ces victimes des dernières heures de la guerre figure l’adolescente allemande juive Anne Frank, arrêtée à Amsterdam et morte du typhus peu avant la libération de Bergen-Belsen par les troupes britanniques, en avril 1945.

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