Le roi Philippe et la princesse Delphine ont eu une «rencontre chaleureuse» vendredi

Philippe et Delphine © Isopix

Le roi Philippe et la princesse Delphine de Saxe-Cobourg se sont rencontrés pour la première fois vendredi dernier au Château de Laeken, annoncent-ils tous deux jeudi via un communiqué du Palais royal. La rencontre fut « chaleureuse ».

« Nous avons eu l’occasion d’apprendre à nous connaître lors d’un long et riche échange qui nous a permis de parler de nos vies respectives et de nos centres d’intérêt communs. Ce lien va désormais se développer dans un cadre familial », ajoutent Philippe et Delphine.

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Depuis le 1er octobre dernier, et l’arrêt de la cour d’appel de Bruxelles, Delphine Boël est considérée comme la fille légitime du roi Albert II et est donc devenue princesse de Belgique. Le Palais n’avait pas encore officiellement réagi à cette décision.

La saga judiciaire remonte à 2013. Delphine avait introduit une procédure en contestation de paternité de Jacques Boël, qui l’avait reconnue comme sa fille à sa naissance, en vue d’introduire ensuite une procédure en reconnaissance de paternité du roi Albert II, qu’elle estimait être son père biologique. Jacques Boël n’avait pas contesté l’action en désaveu de paternité. Il s’était livré à un test ADN qui avait révélé qu’il n’était effectivement pas le père biologique de Delphine.

En mars 2017, le tribunal de première instance de Bruxelles avait cependant estimé que Jacques Boël était le père légal de Delphine, compte tenu du fait qu’ils s’étaient comportés comme père et fille pendant des années. Puis, en mai 2019, la cour d’appel a pris le contrepied de ce jugement, considérant que Jacques Boël n’était pas le père légal de Delphine, au-delà du fait qu’il n’était pas son père biologique.

Delphine avait ensuite pu entamer la procédure en reconnaissance de paternité d’Albert II et la cour avait, pour ce faire, ordonné à ce dernier de se soumettre à un test ADN. Albert II avait alors introduit un pourvoi en cassation contre ces décisions successives de la cour d’appel, mais avait été débouté en décembre 2019.

Un mois plus tard, en janvier dernier, Albert II avait, par communiqué, révélé que le test ADN (dont les résultats étaient alors toujours tenus secrets) indiquait qu’il était le père biologique de Delphine. Il avait ajouté avoir pris la décision de ne plus s’opposer à la demande de reconnaissance de paternité. Une dernière audience devant la cour d’appel de Bruxelles a eu lieu le 10 septembre dernier, lors de laquelle il a été question, non plus de la paternité qui n’était plus contestée, mais du nom – celui d’Albert II – que souhaitait adopter Delphine et du titre de princesse qu’elle voulait aussi porter. La cour a rendu une ultime décision, le 1er octobre, donnant une fois de plus raison à l’artiste belge.

En 1999, Delphine avait été présentée comme la fille illégitime d’Albert II par certains médias. Elle avait par la suite déclaré être en effet la fille du roi Albert II avec qui sa mère, Sybille de Selys Longchamps, avait eu une liaison entre 1966 et 1984. Albert II, lui, avait reconnu que son épouse, la reine Paola, et lui avaient « traversé une crise conjugale » dans les années 1970. Mais il n’avait jamais admis être le père de Delphine Boël, jusqu’au 27 janvier dernier.

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