Les grands formats vertigineux de CharlElie Couture exposés à Sète

Les grands formats vertigineux de CharlElie Couture exposés à Sète
AFP

Peindre, chanter, composer, écrire, CharlElie Couture utilise de multiples modes d’expression artistique: le musée Paul Valéry de Sète (Hérault) expose à partir de samedi une trentaine de ses peintures et photographies marquées par l’univers urbain de New York.

La peinture, la photographie ou la poésie ne sont pas pour lui des “activités annexes”, a expliqué vendredi l’artiste, bonnet, lunettes noirs et barbe grise. Il a toujours mené de front différents modes d’expression artistique avec “la même rigueur”, raconte-t-il lors de la visite de presse.

L'artiste CharlElie Couture devant ses tableaux à l'occasion de l'exposition

L’exposition, présentée à Sète jusqu’au 28 avril, permet de découvrir de grands formats, évoquant les lignes vertigineuses des gratte-ciel new-yorkais, traités en nuances de noir et de gris, les perspectives des avenues, le ballet des voitures et les larges bandes blanches des passages piétons qui zèbrent le noir profond du bitume.

L’artiste utilise de multiples techniques – photographie, acrylique, huile et collage sur des supports divers, toile, carton, papier, vinyle ou même rideaux de douche détournés. Souvent, un tracé noir ou blanc contraste avec l’arrière-plan de l’oeuvre et suggère une silhouette.

Parfois un aphorisme surgit sur la toile, comme dans The Shrift, où le buste d’un corps inerte traité en lavis brun s’accompagne d’une inscription en anglais « Something had to be said before it was too late » (Quelque chose devait être dit avant qu’il ne soit trop tard).

L'artiste CharlElie Couture devant ses tableaux à l'occasion de l'exposition

“Passages”, le titre de l’exposition, fait allusion, explique l’artiste, installé à New York de 2003 à 2017, au fait “d’aller d’une berge à une autre, d’un côté de l’Atlantique à l’autre” mais aussi « de l’être physique à l’être spirituel”. “Ce qui m’intéresse, c’est la relation entre le monde intérieur et le monde extérieur », raconte encore CharlElie Couture.

« Ma vie déborde et j’ai toujours essayé d’outrepasser la +nécessité+ », écrit-il dans son dernier recueil, « La Mécanique du ciel, 50 poèmes inchantables ».

L'artiste CharlElie Couture devant ses tableaux à l'occasion de l'exposition

Bertrand Charles Elie Couture est né le 26 février 1956 à Nancy. Sa vocation de peintre est apparue à l’âge de 12 ans, lors de la visite d’une exposition consacrée au mouvement Dada, explique-t-il. Quelques années plus tard, il s’inscrit à l’école des Beaux-Arts de Nancy.

En 1978, le jeune étudiant, qui se fera un prénom d’artiste en associant ceux de ses deux grands-pères, enregistre, un premier album, « 12 chansons dans la sciure ». Son dernier album, intitulé « Même pas sommeil » est sorti en janvier.

(Sète, Musée Paul Valéry, exposition CharlElie Couture-Passages, du 16 février au 28 avril 2019)

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