Les influenceurs en prise directe avec le coronavirus

Confinés mais hyperactifs, de nombreux influenceurs profitent de l'obligation de rester à domicile pour s'adresser à un gigantesque public de jeunes enfermés chez eux © AFP/Archives DENIS CHARLET

Confinés mais hyperactifs, de nombreux influenceurs profitent de l’obligation de rester à domicile pour s’adresser à un gigantesque public de jeunes enfermés chez eux, partageant leur quotidien encore plus qu’en temps normal.

Certains racontent leur expérience au plus près du virus, comme l’Allemande Carolin Lauffenburger. Le mari de cette blogueuse mode a été testé positif au coronavirus, après une fièvre et des douleurs à la poitrine.

Le couple a répondu sur Instagram à de nombreuses questions sur la maladie, de la contamination initiale au traitement. La blogueuse a appelé ses 100.000 abonnés à « ne pas être la génération qui préfère une liberté temporaire au bien-être de tous! ».

L’influenceuse new-yorkaise Arielle Charnas a aussi tout partagé sur Instagram, de ses premiers symptômes et douleurs jusqu’au test, positif au virus, avec le soutien et les conseils de ses 1,1 million d’abonnés.

« Je suis heureuse que la fièvre soit passée mais je ressens aujourd’hui plus de douleur que jamais », a témoigné sur Instagram Arielle Charnas mardi, annonçant qu’elle ne communiquerait plus sur sa maladie.

« J’ai l’impression qu’on vit tous un mauvais rêve, mais je suis décidée à ramener un peu de normalité dans nos vies ».

De nombreux autres influenceurs, bloqués chez eux, sans rendez-vous ou voyage en vue, se sont mis au direct ces derniers jours pour rester au contact de leur public, partageant leur quotidien et des « tutoriels de confinement ».

– Jeremstar pas coiffé –

En se connectant mardi soir sur Instagram, Panayotis Pascot s’est retrouvé en direct face à 2.000 spectateurs, réunis en quelques secondes. « On mange des Pim’s à la framboise, on regarde (la série de zombies) The Walking dead, une très mauvaise idée », a expliqué l’humoriste à ses abonnés qui lui demandaient comment il vivait le confinement.

L’influenceur français Jeremstar a multiplié de son côté les courtes vidéos montrant son étonnement devant les commerces fermés, et sa nostalgie des ces choses qu’il ne verra « plus pendant 45 jours », comme un passage piéton. « Je prends un malin plaisir à être laid, à ne plus me préparer, me coiffer », lançait-il mardi soir sur Instagram, se préparant ensuite à prendre « 29 kilos » en léchant un cornet de glace à quatre heures du matin.

Pour cet utilisateur assidu d’Instagram et de Tik Tok, le confinement est une opportunité de renforcer son « catalogue digital de bonne humeur et d’humour », avec de nombreuses vidéos tournées en intérieur ou dans les rues désertes.

L’instagrammeuse EmmaCakeCup a aussi multiplié les vidéos, assurant qu’il n’y avait pas besoin de faire de stocks, mais s’inquiétant pour ses parents qui n’auront « plus de nourriture d’ici 15 jours ».

De nombreux utilisateurs des réseaux sociaux ont également multiplié les conseils, résumés sur l’affiche de l’illustrateur Mathieu Persan: « Restez à la maison ».

« Evitez d’aller courir au parc, ne soyez pas égoïstes en cette période! » a lancé lundi la reine des influenceuses italiennes, Chiara Ferragni, pendant que son mari le rappeur Fedez organisait des concerts en ligne et depuis son balcon milanais. Wanda Icardi, présentatrice et agent de son mari le footballeur du PSG Mauro Icardi, diffusait mardi son après-midi de jeux avec ses enfants.

La star du fitness sur YouTube, TiboinShape, désolé que les salles de musculation soient fermées, donne des conseils quotidiens pour se maintenir (très) en forme à la maison, entre exercices et alimentation.

Pour toucher ce public jeune, l’Organisation mondiale de la santé est elle aussi allée sur Tik tok, avec la campagne #SafeHands. Entre deux blagues et trois chorégraphies, des personnalités comme la chanteuse Mariah Carey y montrent (en musique) qu’il faut se laver les mains au moins pendant 40 secondes. Sur chaque vidéo qui fait référence au coronavirus, la plateforme propose aussi aux utilisateurs de consulter des sources fiables, entre l’OMS, les gouvernements et les médias.

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