« L’escroc des stars » Christophe Rocancourt devant un juge

"L'escroc des stars" Christophe Rocancourt devant un juge
AFP

L' »escroc des stars » Christophe Rocancourt devait être présenté jeudi à un juge financier parisien qui pourrait le mettre en examen notamment pour des faits d’escroquerie présumée, a indiqué une source judiciaire.

A l’issue de leur garde à vue, quatre autres personnes devaient être présentées aux juges d’instruction, notamment l’ancien patron du GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie, Christian Prouteau, et l’avocat parisien Me Marcel Ceccaldi.

La compagne de Christophe Rocancourt et un notaire sont également susceptibles d’être poursuivis.

Les enquêteurs soupçonnent notamment Christophe Rocancourt d’avoir tenté, contre paiement, de faire régulariser des situations administratives en lien avec des titres de séjour, auprès de la préfecture de police de Paris, selon une source proche du dossier. Des faits susceptibles de relever de la corruption active.

Il aurait également fait croire à des relations qu’il avait les moyens d’intervenir auprès d’un policier. Il est également soupçonné de blanchiment de fraude fiscale.

Christophe Rocancourt s’était rendu célèbre en se faisant passer dans les années 90 pour un héritier du milliardaire américain Rockefeller, arnaquant ainsi plusieurs stars de Hollywood. Il avait alors purgé cinq ans de prison aux Etats-Unis pour ces escroqueries.

Christian Prouteau (C)accompagné de son avocat, Me Francis Szpiner (G),  le 15 novembre 2004 au Palais de justice de Paris

En février 2012, il avait été condamné en France à 16 mois de prison, dont huit mois ferme, et 578.000 euros de dommages et intérêts pour abus de faiblesse au préjudice de la réalisatrice Catherine Breillat, à qui il avait extorqué plus de 700.000 euros.

Créateur du GIGN en 1974, le commandant Christian Prouteau, ami depuis quelques années de M. Rocancourt selon les mêmes sources, avait réorganisé en 1982 la sécurité du président François Mitterrand à sa demande. Il avait créé le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), composé uniquement de gendarmes, pour assurer sa protection.

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