A Londres, une rétrospective sur la carrière du chanteur américain Prince

A Londres, une rétrospective sur la carrière du chanteur américain Prince
AFP

Des pochettes de Purple Rain aux lunettes portées sur celle du dernier album, une exposition londonienne retrace la carrière du chanteur américain Prince à partir d’objets présentés pour la première fois hors de ses studios américains de Paisley Park.

Le montage de cette rétrospective a représenté « beaucoup de travail, car Prince gardait tout », explique Mitch Maguire, directeur des opérations à Paisley Park. « Seulement 2% de ce qui a été conservé est présenté », précise Angie Marchese, la conservatrice de l’exposition.

Un audioguide sur les oreilles, le visiteur peut retracer, à travers les instruments, tenues de scènes et récompenses, les grandes étapes du parcours artistique du « Kid de Minneapolis ».

Dès son premier album, For You, sorti en 1978 à l’âge de 19 ans, Prince expose ses talents de musicien: il est crédité pour l’ensemble des 27 instruments enregistrés sur les 9 chansons du disque.

Sont présentées sa guitare mythique Chuck Orr, qui apparaît dès 1979 sur le clip Why you wanna treat me so bad, et qui suivra l’artiste pendant sa carrière avant d’être redessinée en 2013, ou encore la basse qui a servi de modèle à la Cloud, une autre guitare fétiche du musicien.

– Avertissement parental –

Un large espace est consacré à l’album Purple Rain, et au film éponyme, montrant notamment le trench-coat violet porté par l’artiste dans plusieurs scènes.

« Cet album et le film, sortis en 1984, l’ont vraiment catapulté au rang de superstar », juge Mitch Maguire, qui rappelle que Prince a reçu l’Oscar de la meilleure chanson originale pour Purple Rain. « Mais derrière, il a encore eu une carrière immense, jusqu’en 2016 (année de sa mort, ndlr). Si les gens prennent le temps de regarder ça, ils seront vraiment étonnés de tout le travail qu’il a fourni ».

Les fans regretteront cependant que les décennies 1990 et 2000 soient moins documentées, évoquées principalement sous l’angle du conflit qui opposa l’artiste à la Warner Bros, sa maison disque, et dont l’issue sera marquée par la sortie d’un triple album au titre évocateur, Emancipation, sous son propre label.

Entre les écrans diffusant les enregistrements des concerts, plusieurs carnets de notes manuscrites sont néanmoins exposés, abordant notamment les thèmes de l’amour et de la sexualité.

Parmi les créations de Prince, les paroles de la chanson Darling Nikki ont contribué à lancer le débat aux Etats-Unis qui aboutira à la création du logo « Avertissement Parental – Contenu explicite », imprimé, entre autres, sur la pochette de son album Graffiti Bridge, sorti en 1990.

Une grande salle circulaire fait enfin découvrir une partie du vestiaire de l’artiste, ses tenues de concerts et de nombreux accessoires – collier, lunettes « Troisième oeil » et trousses de maquillage – utilisés par Prince pour souligner son allure androgyne.

Installé à l’O2 Arena, salle de l’est de Londres qui avait accueilli le chanteur pour 21 concerts en 2007, « My Name Is Prince » est présenté jusqu’au 7 janvier 2018.

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