Nabilla, l’archétype de la star de la téléréalité

Nabilla, l'archétype de la star de la téléréalité
AFP

Une plastique avantageuse, une spontanéité déconcertante et un « Allô, non mais allô quoi! » devenu culte, ont suffi à faire de Nabilla, en garde à vue vendredi, l’archétype de la star de la téléréalité.

« J’ai eu une période de trêve. Je reviens amûrie… Je ne sais pas si on dit « amurie » ou « mûrie », mais plus mature », déclarait Nabilla Benattia, en juin, après la période de frénésie médiatique dont elle avait été l’objet.

Son aplomb assumé et ses aphorismes très personnels venaient, en quelques mois, de faire de cette plantureuse brune de 22 ans, un symbole de la célébrité instantanée.

Placée en garde à vue dans la nuit de jeudi à vendredi, elle est soupçonnée d’avoir blessé au couteau son compagnon, Thomas Vergara, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

D’origine algérienne et italienne et de nationalité franco-suisse, elle a passé son enfance en Savoie puis dans un quartier populaire de Genève, après la séparation de ses parents.

Nabilla Benattia pose pour un selfie à Cannes le 18 mai 2014

Si ses premières apparitions dans des émissions de téléréalité remontent à 2011, c’est au printemps 2013 que sa notoriété explose grâce à l’émission « Les Anges de la téléréalité » où elle prononce pour la première fois son fameux « Allô! Non, mais allô quoi!… « , qui deviendra culte.

Grâce au buzz provoqué par cette phrase, la jeune femme deviendra, quelques mois plus tard, la vedette de sa propre émission de téléréalité, « Allô Nabilla », la mettant en scène avec sa famille.

Elle est, depuis septembre, chroniqueuse dans l’émission « Touche pas à mon poste » sur D8.

Dénoncée comme l’archétype de la vacuité, elle « a su assumer ce qu’on lui reprochait. Elle a énormément d’autodérision et en joue, elle est spontanée, proche des gens » a déclaré à l’AFP Nathalie Nadaud-Albertini, sociologue des médias, spécialiste de la téléréalité.

Bouc émissaire collectif

Pour le sociologue François Jost, les propos de Nabilla « prêtent le flanc à ce qui plaît aujourd’hui au public jeune, à savoir le bashing sous toutes ses formes ».

« Après tout, ne vaut-il pas mieux taper sur Nabilla que de s’en prendre à son camarade de classe et lui faire subir les pires moqueries ? Nabilla est un excellent bouc émissaire collectif », expliquait-il en mars 2013 dans une interview au Point.

Bimbo siliconée pour les uns, méprisante et calculatrice pour les autres, Nabilla a toutefois su capitaliser sur son image et gérer sa notoriété en femme d’affaires.

La star de la TV réalité Nabilla Benattia défile pour Jean Paul Gaultier à Paris le 3 juillet 2013

A peine lancé, son « Allô » détourné par des marques comme Ikea ou Oasis a été déposé auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi). La jeune femme publiera également en 2013 un livre où l’aphorisme est décliné à l’envi.

Avec son compagnon Thomas Vergara, rencontré sur le tournage des « Anges de la réalité » (dont il était également candidat), elle a lancé en septembre la marque « Blooshop », une collection de prêt-à-porter.

Mannequin, Nabilla fait régulièrement la Une des magazines people. Elle multiplie les apparitions sur les plateaux de télévision et participe à des défilés de grands couturiers, comme celui de Jean Paul Gaultier en juillet 2013.

L’an passé, elle a posé pour le numéro de septembre du Vanity Fair français, figurant parmi onze stars considérées par le magazine comme les « Muses » de l’hiver 2013.

« C’est quelque chose que les marques repèrent. Ça fait vendre, surtout en période de crise. Elle véhicule de la légèreté et l’idée que tout le monde a sa chance », analyse Nathalie Nadaud-Albertini.

Célèbre pour ses extravagances télévisuelles, Nabilla est aussi connue pour ses coups de sang. En mai 2013, elle avait craché au visage d’un agent de la SNCF qui avait porté plainte.

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