Poupie : «J’ai voulu réaliser un EP authentique !»

La jeune chanteuse avait été révélée par «The Voice France» © Mara Zoda

Nous avons rencontré Poupie à l’occasion de sa venue en Belgique pour présenter son premier EP éponyme. Après être passée dans les émissions «X Factor» en Espagne et «The Voice : la plus belle voix» en France, la jeune chanteuse française expose sa folie à travers un début de carrière très prometteur.

Vous venez présenter votre tout premier EP, Poupie, ici en Belgique. Quels sont les premiers retours ?

Ce sont des retours très positifs, peut-être parce que les gens qui ont des retours négatifs ne viennent pas vers moi. Les gens ont été touchés par cette musique. Ça fait vraiment plaisir !

Ce premier projet est éponyme, vous représente-t-il vraiment ?

Tout à fait. Il est même l’extrait d’un album qui va me ressembler encore plus. Là, on est à peu près à 40%. Sur l’album, on sera à 99%. Il y a toujours une petite part impossible à révéler. L’EP me représente non seulement parce que les textes ont été écrits pour des gens mais aussi parce que ce sont des situations que j’ai vécues. J’ai exprimé exactement ce que je voulais, ce que je suis. C’est pour cela que je le trouve authentique.

Votre premier album sera-t-il aussi éponyme ?

Non. J’ai utilisé Poupie comme nom pour le premier EP stratégiquement. C’était une manière de m’installer, me présenter d’un point de vue commercial.

Vous avez participé à «X Factor» en Espagne puis à «The Voice : la plus belle voix». Pourquoi passer par ces deux programmes ?

Quand on me pose la question, j’ai l’impression qu’il s’agissait d’une stratégie de ma part mais pas du tout, surtout «X Factor». Je voyais plus ce premier programme comme une occupation au cours de ma dernière année d’études. J’adore tout ce qui est extra-scolaire mais je ne voulais pas faire de sport donc j’ai fait cela (rires). Je ne m’attendais pas du tout à arriver en demi-finale. Pour «The Voice», c’était un peu plus réfléchi mais je ne me projetais pas en faisant ces télécrochets. Je vis beaucoup dans le moment présent.

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Pourquoi était-ce plus réfléchi de participer à une deuxième émission ?

J’ai pris une année sabbatique lorsque j’ai eu mon diplôme. Je me suis dit que j’avais quand même quelque chose à faire dans la musique, je le sentais. J’ai voulu voir si ce que je ressentais était réel. J’ai décidé de prendre un an, pas plus car je déteste perdre du temps (rires), pour me consacrer entièrement à la musique. Finalement, j’ai eu un vrai coup de foudre et les gens ont été assez réceptifs, donc cette année se prolonge un peu, ça va faire deux ans maintenant (rires).

Comment avez-vous vécu l’aventure dans «The Voice» aux côtés de Jenifer ? Que retenez-vous de l’émission ?

J’ai retenu beaucoup de choses artistiquement et humainement. Jenifer est une super personne. Elle est très spontanée et authentique, ça j’adore. Je ne retiens que des belles choses, même d’un point de vue professionnel, pas nécessairement que dans la musique mais aussi à propos de mon rapport aux gens… Il y avait peut-être beaucoup de codes pour quelqu’un comme moi, mais c’est certainement le seul point négatif que je retiens.

Quels sont ces codes ?

C’est de la télé donc il y a toujours des choses dictées. On pense que l’on a le choix à certains moments mais un peu moins en fait. Ça ne me dérange pas mais j’ai été surprise.

Avez-vous été aidée artistiquement par la production de «The Voice» ?

Bien sûr. Généralement, la production nous impose certaines choses et nous donnons des commentaires par la suite. J’ai eu la chance de refuser quelques petites idées qu’ils m’ont données mais ça ne se fait pas forcément. Il y a un peu une course aux candidats, je n’étais pas toute seule mais mon côté égocentrique voulait que je sois en accord avec mon image. La production a été très gentille avec moi, elle s’est adaptée sur plusieurs points. Je sais ce que je veux et puis c’était un travail d’équipe.

Pour le titre de votre EP «Comme personne», vous avez travaillé avec Todiefor…

Un Belge que j’adore, il me fait beaucoup rire ! On s’est rencontrés à Cannes lors d’un séminaire. On a créé la chanson là-bas directement dans une chambre d’hôtel. Il a un second degré que j’adore. Je trouve ça super important chez une personne. J’aime beaucoup cette collaboration.

Du coup, peut-on dire que l’EP comporte des ondes belges ?

Mais évidemment, Todiefor est l’artiste le plus belge qui existe (rires) !

Avec une folie inspirante et une énergie débordante, vous avez une personnalité atypique. Était-ce indispensable de devenir artiste pour vous exprimer ?

Oui mais je ne le savais pas. C’est avec les expériences que je vis pour l’instant que je me rends compte que c’est la vie dont j’ai besoin pour sentir que je suis en plénitude, en phase avec moi-même. J’espère vraiment que cela va durer, non pas pour le succès mais pour avoir la possibilité de m’exprimer. C’était un peu indispensable.

D’ailleurs dans l’EP, vous mélangez le français, l’anglais et l’espagnol à plusieurs genres musicaux. Comment arrivez-vous à canaliser toute votre folie dans vos projets ?

En réalité, je n’arrive à rien. Arriver à quelque chose, c’est lorsqu’on l’a voulu. Moi, j’ai plutôt fait que voulu les choses. J’ai procédé comme je le sentais. Quand j’ai écrit cet album et cet EP, j’ai tout de même réussi à me canaliser. En créant, j’ai eu l’impression de structurer un brouillon qui se dessinait dans ma tête, c’est comme du rangement.

Vous ne vous mettez aucune barrière dans les paroles. Doit-on vous freiner par moment ?

Bizarrement, j’étais sûre que ça allait m’arriver. J’ai commencé à écrire en français en janvier. Au début, je me suis dit : «je ne peux pas envoyer ça». Au départ, je trouvais que j’étais trop pudique pour écrire en français, dans ma langue natale. Puis la semaine d’après, j’ai rédigé mon premier texte, c’est très automatique chez moi l’écriture. J’ai envoyé ces paroles à ma manager, j’étais réticente, j’avais peur qu’elle se foute de moi (rires). Puis je me suis dit que j’allais changer les choses parce que ce sont des textes propres à moi, ils ne sont pas banals. Les gens aiment ce côté différent de moi.

Les filtres que vous ne vous mettez pas véhiculent un peu les codes de l’urbain…

Étrangement, je pense que j’aime beaucoup ce milieu de l’urbain où il n’y a absolument pas de barrière. Tu peux présenter une chanson avec six gros mots, tu sais que tu ne passeras pas à la radio mais tu ne fais pas de la musique pour passer à la radio. C’est exactement mon point de vue. Si je ressens l’envie de mettre un mot dans ma chanson, je l’ajouterai.

Voudriez-vous exploiter encore plus ce côté urbain dans vos prochains projets ?

Je n’en sais rien, je ne veux pas m’avancer. Je ne pense pas que je tendrai vers un côté plus urbain, je dirais même l’inverse. En écrivant en français, j’ai découvert comment se servir de la langue, j’adore ça. En écrivant dans cette langue, j’ai accordé beaucoup de place aux mots et peut-être pas assez à la mélodie et à la voix. J’ai commencé à écrire à l’âge de 8 ou 9 ans et il s’agissait des chansons qui chantent vraiment. C’est pour cela que je me détache quand même de l’urbain.

Avez-vous créé vous-même les visuels et pochettes de vos projets ?

Pour la pochette de «Ne m’invite pas», la photo a été choisie un peu précipitamment pour être honnête. La veille de la date où il fallait rendre la pochette, je partais de chez moi, de Lyon, pour remonter à Paris. C’est ma mère qui, avant de partir, m’a prise en photo. Elle rigolait parce que pour le petit déjeuner, je mangeais un plat de pâtes. Je n’ai pas vu qu’elle avait pris une photo. Le lendemain, quand je devais rendre la pochette, je lui ai demandé si elle n’avait pas une photo. Elle m’a directement dit : «oh, j’ai ça d’hier matin». Je me suis dit que c’était cool et que ça pourrait le faire. Vu qu’il fallait se dépêcher, j’ai proposé ça. Si j’avais eu plus de temps, j’aurais certainement pensé à autre chose.

Quels sont vos futurs projets ? Une date de concert en Belgique est prévue…

Je serai au Botanique le 3 mars 2020. Ça va être génial, vous êtes tous invités (rires) ! Pour ce qui est des projets, il y a quelques concerts prévus, la sortie de l’album en 2020. Normalement, je vais faire quelques festivals. J’ai trop hâte, c’est vraiment une autre vie. Il va y avoir des clips aussi pour introduire l’album.

Entretien : Olivier Desmet

Photos : Mara Zoda

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