Prince Andrew : une plainte le cite dans une affaire d’esclavage sexuel (vidéo)

Prince Andrew : une plainte le cite dans une affaire d'esclavage sexuel (vidéo)
AFP

La femme qui a déposé une plainte aux Etats-Unis dans laquelle apparaît le nom du prince Andrew et qui affirme avoir servie d’esclave sexuelle en tant que mineure, annonce samedi qu’elle ne se laissera « pas réduire au silence ».

A l’origine d’une affaire qui fait la une de tous les quotidiens britanniques, cette femme affirme dans sa plainte qu’elle avait été forcée, alors qu’elle était encore mineure, à « avoir des relations sexuelles » avec le duc d’York à Londres, New York et dans les Caraïbes durant des orgies avec d’autres jeunes filles mineures.

Seulement connue sous le pseudonyme de « Jane Doe #3 », elle dit avoir agi sur ordre de Jeffrey Epstein, un richissime banquier d’affaires de Wall Street, ami intime du prince et qui a été condamné en 2008 pour avoir eu recours aux services de prostituées mineures.

Aucune date n’a été précisée, mais « Jane Doe #3 » affirme avoir été l’esclave sexuelle de Jeffrey Epstein entre 1999 et 2002.

La plaignante cite également Alan Dershowitz qui est l’un des avocats d’Epstein et l’un des juristes américains les plus en vue.

Interrogé par l’AFP, ce professeur d’Harvard a nié catégoriquement son implication et accusé la plaignante d’avoir « fabriqué cette histoire de toutes pièces » pour pouvoir extorquer de l’argent à Epstein.

« Je suis blanc comme neige et je vais me défendre car je n’ai rien à cacher », a-t-il annoncé.

« Ce type d’attaques agressives à mon encontre est exactement la raison pour laquelle les victimes d’abus sexuels gardent généralement le silence et cela a aussi été mon cas. Mais ça va changer. Je ne vais pas me laisser intimider et réduire au silence », a aussitôt réagi samedi la plaignante dans un communiqué transmis au Guardian.

Ce n’est pas la première fois que le nom du prince Andrew, deuxième fils de la reine Elizabeth II et cinquième dans l’ordre de succession au trône britannique, est cité dans le cadre de cette affaire.

Mais cette fois même Buckingham Palace, qui garde généralement un silence digne dans de telles circonstances, a tenu à réagir.

Dans un communiqué vendredi, le Palais a fait savoir que « toute allégation selon laquelle des actes inconvenants ont été commis avec une mineure » était « catégoriquement fausse ».

Plusieurs journaux reviennent en détail sur le lien amical unissant le prince Andrew et Jeffrey Epstein qui avaient l’habitude de partir ensemble en vacances.

Leur relation avait déjà été largement commentée lorsque le prince Andrew avait dû quitter en 2011 ses fonctions de représentant spécial du gouvernement britannique pour le commerce international en raison de ses relations douteuses avec Epstein.

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