Procès de Jean-Luc Lahaye: le tribunal rend sa décision

Procès de Jean-Luc Lahaye: le tribunal rend sa décision
AFP

Le tribunal correctionnel de Paris rend lundi sa décision dans le procès du chanteur Jean-Luc Lahaye, poursuivi pour avoir demandé à une jeune fille de moins de 15 ans de s’adonner à des jeux sexuels par webcam interposée.

Lors du procès, qui s’est tenu à huis clos le 23 mars, le parquet avait requis deux ans de prison avec sursis.

La procureure a retenu à l’encontre de l’interprète de « Papa chanteur », aujourd’hui âgé de 62 ans, les charges de corruption de mineur de moins de quinze ans et détention d’images pornographiques de mineur de moins de quinze ans, mais demandé la relaxe concernant les faits de proposition sexuelle à mineur de moins de 15 ans.

Jean-Luc Lahaye, déjà condamné en 2007 pour avoir eu des relations sexuelles avec une jeune fille, conteste les faits, qui remontent à 2013, et s’estime « victime de préjugés par rapport à un passé ».

En février dernier, le chanteur en vogue dans les années 1980 expliquait aussi à l’AFP n’avoir « jamais eu d’addiction ni d’attirance pour les mineurs », ajoutant en revanche n’avoir jamais fait mystère de sa « préférence pour la tranche d’âge 18/35 ans, plutôt que 65 ans ».

« Cette fille communiquait avec moi sous un faux profil en tant que fille majeure. Elle a changé souvent de profil avec le même prénom, ce qui a semé une confusion », assurait le chanteur.

« Elle ne lui a jamais caché son âge, c’est lui qui aurait dû être un peu plus regardant », avait de son côté déclaré avant l’audience Me Thomas Desrousseaux, avocat de la partie civile. Les parents de la jeune fille, qui avait 14 ans et demi au moment des faits, n’ayant pas souhaité porter plainte, « elle est représentée par une administratrice ad hoc », avait-il précisé.

Le conseil du chanteur, Me Jean-Philippe Touati, avait lui estimé qu’il ne s’agissait que d’une « relation sexuelle virtuelle » et dénoncé une certaine « haine à l’égard de Jean-Luc Lahaye ».

Plusieurs associations de défense des enfants, comme « Innocence en danger », « Fondation pour l’enfance » ou encore « La voix de l’enfant », sont parties civiles dans ce dossier.

Enfant abandonné et élevé par la DDASS, l’auteur et interprète de « Femme que j’aime » avait raconté son parcours dans un livre à succès intitulé « Cent Familles ». Il avait repris ces dernières années le chemin de la scène, multipliant les tournées avec des chanteurs à succès qui interprètent leurs tubes des années 80.

Le chanteur avait été condamné début 2007 à 10.000 euros d’amende pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de moins de 15 ans.

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