Reine Élisabeth : son héritage à la Belgique

Elisabeth, le roi Albert et le jeune prince Léopold © Isopix

Sculptrice, mélomane, mère et régente, la reine Élisabeth de Belgique (1876-1965) a su offrir au cours de son existence un patrimoine riche à son pays d’adoption. Ce dimanche à 22h40 sur La Une, le documentaire «L’Héritage d’une reine, les passions d’Élisabeth» fait le bilan.

Issue d’une famille bavaroise réputée excentrique et peu fortunée, Élisabeth von Wittelsbach parvient à se faire une place parmi les plus grands. Cultivée, elle parle allemand, français et anglais. Elle se passionne pour les voyages culturels ainsi que pour la musique. Pleine de vie, le prince Albert de Belgique tombe sous le charme et lui demande humblement sa main lors d’une promenade : «Croyez-vous que vous pourriez supporter l’air de la Belgique ?»

Le contrat de mariage est signé le 12 septembre 1900. Un an plus tard, elle donne naissance à son premier enfant, Léopold, futur roi des Belges. Charles et Marie-José suivent en 1903 et 1906. Elle devient reine lors du couronnement de son époux, en 1909. Les souverains forment un couple moderne avec une vision commune d’un monde pacifiste.

Lors de la Première Guerre mondiale, ils sont sur le front : le Roi aux commandes de son armée, la Reine dans les tranchées en blouse d’infirmière. Février 1934, le Roi fait une chute mortelle à Marche-les-Dames. Son fils Léopold monte sur le trône. Jusqu’à la fin de sa vie, la duchesse de Bavière se consacre à sa famille et à son art.

Le 23 novembre 1965, le pays est en deuil. L’épouse du roi Albert Ier succombe à 89 ans à un infarctus, laissant derrière elle un prodigieux patrimoine. La Une s’y intéresse dimanche soir, avec le documentaire «L’Héritage d’une reine, les passions d’Élisabeth».

La culture

Dès son plus jeune âge, Élisabeth s’intéresse à l’art. Elle est une excellente violoniste et pianiste, elle se consacre aussi à la sculpture. La Reine inspire de nombreux artistes comme le peintre Albert Besnard et les sculpteurs Jules Brouns et Alfred Courtens.

Dans les années 1920, elle apporte son soutien à la construction du Palais des beaux-arts à Bruxelles, œuvre de Victor Horta. Un monument devenu historique où se déroule, encore aujourd’hui, le Concours musical international Reine Élisabeth de Belgique (CMIREB). En juillet 1939, elle appuie le projet d’édification de la Chapelle Musicale, un centre de formation artistique à Waterloo. Dix ans plus tard, elle subventionne une école de musique à Hiroshima, qui devient, en 1963, l’Université de musique Élisabeth.

La médecine

Surnommée «Reine infirmière» lors de la Première Guerre mondiale, son intérêt pour la médecine vient de son père, Charles-Théodore en Bavière, lui-même médecin. En mars 1926, elle crée la Fondation médicale Reine Élisabeth qui soutient les chercheurs en neurosciences. Avec le Roi, ils s’intéressent à la lutte contre les épidémies tropicales. Le Fonds Reine Élisabeth pour l’assistance médicale aux indigènes du Congo belge voit le jour en octobre 1930. En 1954, elle devient membre d’honneur de l’Académie royale de médecine de Belgique et obtient le titre de docteur honoris causa.

L’archéologie

Passionnée d’égyptologie, Élisabeth se rend à plusieurs reprises sur des sites archéologiques. En 1922, elle assiste avec son fils Léopold et son ami Jean Capart, égyptologue, à l’ouverture du tombeau de Toutankhamon. Émerveillée par cette découverte, elle accepte de soutenir la création de la Fondation égyptologique Reine Élisabeth.

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 12/11/2020

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