Tournages intenses pour Armelle dans «Les Ambassadeurs»

«Nous devons nous adapter à tous les climats, mais l’émission me permet de rester jeune» © RTBF
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Chaque samedi à 13h35 sur La Une, «Les Ambassadeurs» dévoile la Belgique par le spectre de ses habitants et de ses saveurs.

Melting-pot d’anciennes émissions de la RTBF («Télétourisme», «La Clef des champs»…), le magazine «Les Ambassadeurs» ne partait pas vraiment gagnant. Pourtant, au fil des découvertes de la Wallonie et de Bruxelles, le public a accroché au dépaysement local, avec parfois des records d’audience à plus de 200.000 téléspectateurs. Recette d’un succès avec Armelle.

Comment expliquez-vous cet engouement ?

On vit des moments particuliers avec le covid. Les gens ont besoin de respirations, de balades, d’idées de sorties et même de visites virtuelles. Moralement, «Les Ambassadeurs» fait un bien fou ! L’audience ne fait que monter depuis 2015 et la recette de ce succès, c’est qu’on prend le temps d’écouter les gens qu’on rencontre. Ils sont authentiques.

Y a-t-il plus que jamais besoin d’un tourisme local ?

Ce confinement rappelle aux gens qu’il y a plein de merveilles autour de chez eux. Il est évident qu’on ne vit pas cette période de la même manière à la campagne ou en ville, mais le covid a permis à nombre de gens de se réapproprier leur chez eux, leur territoire…

Comme à l’époque de «Télétourisme», les offices de tourisme se pressent-ils pour vous recevoir ?

Nous sommes accueillis à bras ouverts, les communes nous voient arriver avec enthousiasme. Et c’est partagé. Ce sont les employés du tourisme qui nous renseignent des pépites à découvrir ou les personnalités du village. Nous avons déjà visité de nombreux endroits, donc depuis cette année, on s’attache plutôt à des thématiques, ce qui permet d’intégrer Bruxelles plus facilement.

Les communes sentent-elles la différence après votre passage ?

Clairement. Nous avons des retours de tout le monde, que ce soient des restaurateurs, des gîtes ou des attractions.

Les tournages sont-ils difficiles ? Vous passez d’une grotte à une balade à vélo…

«Les Ambassadeurs» me permet de rester jeune ! Je garde la forme parce que l’émission me demande beaucoup. Il faut être un minimum sportif, avec trois jours de tournages très intenses. On doit s’adapter à tous les climats. J’ai un souvenir de tournage à Seraing où il faisait -8 °C, et où on a fait presque toute l’émission en extérieur… C’était terrible.

Après 170 numéros, y a-t-il encore des coins à découvrir ?

Bien sûr ! Je suis de plus en plus impatiente de partir en tournage. J’arrive à chaque fois à être surprise !

Parle-t-on assez de patrimoine à la télé ?

Une partie du public adore ça, mais on ne s’y intéresse pas à 25 ans comme à 40. C’est compliqué pour la RTBF de séduire un jeune public avec ce type de programme.

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 28/01/2021.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici