Un ministre néo-zélandais limogé avant les élections pour une liaison avec une ex-subordonnée

La Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern, lors d'une conférence de presse le 27 avril 2020 à Wellington © POOL/AFP Mark Mitchell

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a limogé mercredi un des poids lourds de son gouvernement mis en cause pour une liaison extraconjugale avec une ancienne subordonnée, une affaire embarrassante à moins de deux mois des élections.

La dirigeante travailliste s’est séparée du ministre de l’Immigration Iain Lees-Galloway après avoir été informée de sa liaison avec cette ancienne collègue qui travaillait pour une organisation gouvernementale dépendant de son ministère.

La position de M. Lees-Galloway était selon Mme Ardern devenue intenable car il était aussi ministre des relations dans le monde du travail.

« Le ministre a fait preuve d’un manque de jugement pendant 12 mois en entamant cette liaison, il s’est exposé à des accusations d’abus de pouvoir », a-t-elle dit aux journalistes.

Se défendant de porter un jugement moral sur la vie privée de son ministre, elle a ajouté: « Il n’a pas eu le comportement que j’attends d’un ministre responsable de veiller au respect des bonnes pratiques dans le monde du travail ».

Marié et père de trois enfants, M. Lees-Galloway, a publié un communiqué reconnaissant un comportement « complètement inapproprié » et présentant ses excuses pour le tort causé à sa famille.

La Première ministre avait été informée mardi de cette affaire par la cheffe de l’opposition Judith Collins, qui avait exhorté le public à lui faire remonter toutes les allégations de comportements inappropriés de la part de parlementaires.

Elle avait lancé cet appel après qu’une de ses collègues au sein du Parti national (centre-droit), le député Andrew Fallon, a été acculé à la démission cette semaine pour des messages à caractère sexuel adressés à des jeunes femmes qui n’avaient rien demandé.

Mme Collins a pris la semaine dernière la tête de l’opposition pour tenter de la relancer à deux mois des élections générales du 19 septembre.

Les travaillistes demeurent largement favoris dans les sondages pour ce scrutin, mais la capacité de la nouvelle cheffe de l’opposition à obtenir la tête d’un poids lourd du gouvernement augure une bagarre électorale plus disputée que prévu.

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